L’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), invite les nations africaines à saisir l’élan de la transformation des systèmes agroalimentaires tout en saisissant les opportunités ainsi que tous les avantages que présentent le développement et la promotion de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’économie et l’égalité, l’environnement et la résilience.
Pour la FAO, l’Afrique est un continent d’opportunités immenses et détient la clé pour avancer vers un monde exempt de faim et de pauvreté.
Et cela peut s’expliquer par des gains énormes qui peuvent être réalisés dans la transformation des systèmes agroalimentaires et nutritionnels. Une condition essentielle pour que le continent réalise le développement durable et la modernisation, selon cette institution du système des nations unies.
Dans un document rendu public et remis à la presse, Mr QU Dongyu, Directeur général de FAO, affirme que l’Afrique domine la liste des 20 économies à la croissance la plus rapide au monde et la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) promet de stimuler le commerce intra-africain et de stimuler encore plus la croissance économique.
Mr QU Dongyu, poursuit que l’Afrique possède également la plus grande part de terres arables et sa population jeune en croissance détient d’immenses capacités encore non pleinement réalisées, particulièrement en tant qu’agents de changement capables de s’adapter aux nouvelles technologies et aux innovations.
Rendez-vous à la 33e session de la Conférence ministérielle régionale de la FAO pour l’Afrique
Dans ce même document, Mr QU Dongyu a annoncé le rendez-vous des ministres de l’Agriculture du continent du 18 au 20 avril 2014 au Maroc, à l’occasion de la 33e session de la Conférence ministérielle régionale de la FAO pour l’Afrique (ARC33).
En effet , cette conférence ministérielle régionale de la FAO pour l’Afrique, constitue l’une des principales plateformes continentales permettant aux gouvernements africains, de partager leurs perspectives et leur expérience en matière de mise en œuvre de la transformation des systèmes agroalimentaires et de renforcement des capacités
Pour QU Dongyu, la FAO a déjà défini sa vision stratégique pour les années à venir, à travers le Cadre stratégique de la FAO 2022-2031, qui tourne autour des quatre améliorations notamment :
- Amélioration en matière de production ;
- Amélioration en matière de nutrition ;
- Amélioration en matière d’environnement et
- Amélioration en matière de conditions de vie, en ne laissant personne pour compte.
« … Les quatre améliorations ne sont pas seulement une vision, mais également un appel à l’action. Elles sont les voies par lesquelles les pays peuvent transformer les systèmes agroalimentaires pour être plus efficaces, plus inclusifs, plus résilients et plus durables, afin de tenir les engagements des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda post-Malabo… », peut-on lire dans ce document.
Dans ces propos, Mr QU Dongyu encourage une meilleure production par des diverses moyens, notamment la mécanisation, la numérisation, l’industrialisation agroalimentaire et l’irrigation alimentée en énergie verte.
Ainsi pour la FAO, les nations africaines peuvent augmenter la productivité et l’efficacité et renforcer la résilience face à la crise climatique.
Les conflits en Afrique, un obstacle majeur au progrès
Par ailleurs, la FAO estime que les conflits en Afrique demeurent encore malheureusement, un obstacle majeur au progrès.
Dans ce même ordre d’idées, la paix et la stabilité sont essentielles au développement durable, et la FAO s’est engagée à soutenir les efforts visant à réduire les conflits, en particulier ceux déclenchés par la concurrence pour les ressources naturelles, et à renforcer la résilience face à l’adversité.
En s’attaquant aux causes profondes de la faim et de la pauvreté, on peut jeter les bases d’une paix et d’une prospérité durables. » …La transformation des systèmes agroalimentaires offre non seulement la possibilité d’atténuer les effets du changement climatique, mais aussi d’inverser certains des dommages déjà causés… », précise le document
Plus de 900 millions d’USD mobilisé par la FAO
Sur un autre volet, ce même document indique que la FAO favorise les partenariats stratégiques entre les pays et les investisseurs, afin de débloquer les goulots d’étranglement dans la production et le commerce agricoles.
De ce fait, au cours de la dernière période biennale, la FAO a mobilisé plus de 900 millions USD en faveur du développement des systèmes agroalimentaires en Afrique, soit plus de 60% de plus que notre objectif.
Pour la FAO, l’exploitation du pouvoir de la science et de la technologie, tout en adoptant des politiques favorables et en réalisant des investissements responsables, peuvent permettre aux nations africaines de dévoiler le vrai visage du continent : une terre d’abondance, de résilience, de dynamisme et d’opportunités. « …Embrassons ce visage et travaillons ensemble à la transformation des systèmes agroalimentaires pour une meilleure production, une meilleure nutrition, un meilleur environnement et une meilleure vie, sans laisser personne de côté… », fait encore savoir le Directeur général de la FAO, QU Dongyu dans le document.
Science Kinkobo