La Ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu avait été sous la terreur d’un fusillade qui avait eu lieu en fin d’après-midi du mercredi 10 mars 2024 à l’entrée ‘ Président ‘.
Cause : le braquage d’un véhicule suivi du vol à main armée ainsi que des meurtres de cinq personnes et de plusieurs autres blessés sur la route du carrefour de l’entrée du gouvernorat provincial du Nord-Kivu.
Des témoignages concordants ont rapporté quelques instants après cet acte criminel que des hommes armés non autrement identifiés avaient réussi à braquer un véhicule et tué en même temps trois personnes se trouvant à bord dont une femme, son chauffeur et un autre passager, et ce, avant d’emporter un sac contenant probablement une forte somme d’argent.
Dans la débandade qui s’en était suivie, deux autres victimes avaient été atteintes par des balles tirées pelé-mêle par des criminels qui cherchaient à se frayer un chemin pour s’évanouir dans la nature.
Dans cette situation confuse, plusieurs autres personnes s’en étaient sorties avec des blessures, voire des fractures alors que toute la ville était plongée dans un grand choc.
Les auteurs présumés d’une série de faits criminels interpelés
La fuite de tueurs n’était que d’une courte durée car, après avoir ouvert une enquête et mené nuitamment des investigations, un groupe de malfrats avait été interpellé par les services de sécurité que le Commissaire supérieur principal, Faustin Kapend
Kamand Faustin, Maire de Goma, avait présenté à la population gomatacienne dans l’avant midi du jeudi 11 avril 2024.
Des motards et des militaires incontrôlés tombés dans le filet
Parmi les criminels, 8 motards venus des zones sous occupation de rebelles du M 23 ( Bunagana , Kiwanja…) et leurs motos.
Un autre groupe était constitué d’un nombre important d’individus soupçonnés et retrouvés, dans les maisons de tolérances.
Aussi deux groupes de militaires incontrôlés dont un élément incontrôlé de la Garde républicaine arrêté avec son arme à feu, reconnu comme auteur des meurtres de trois personnes au quartier Majengo dans la nuit de mardi, 09 avril 2024.
Un autre groupe était constitué de
quatre militaires incontrôlés avec les effets de guerres identifiés dans une unité se trouvant au front de Kibumba.
Ce seraient probablement eux qui seraient les auteurs du drame de la soirée de mercredi, 10 avril 2024 dans le chef-lieu du Nord-Kivu.
Les assurances du Maire de la ville de Goma
Tout en déplorant amèrement les faits qui s’étaient produits la veille à Goma, le Maire de la ville, le commissaire principal Faustin Kapend avait rassuré la population de son ressort que la situation était sous contrôle et que les autorités provinciales seraient toujours là pour assurer la paix et la sécurité des personnes et leurs biens.
«Nous rassurons notre population qu’elle ne sera jamais abandonnée par nous… Nous sommes choqués par les évènements d’avant hier et ceux de braquage et assassinat d’hier à l’entrée du président », a-t-il déclaré.
Et de renchérir : « Les auteurs de ce braquage et assassinat sont déjà entre nos mains et qu’il appartient désormais à l’appareil judiciaire judiciaire d’ouvrir des audiences publiques contre les auteurs de ces faits criminels »
Et à Faustin Kapend Kamand de conclure en ces termes : « la justice va faire son travail. Tout ce que nous demandons à notre justice c’est d’organiser l’audience publique », tout à soulignant la nécessité de transférer les bandits à main armées arrêtés par les services de sécurité de la province du Nord-Kivu dans d’autres prisons du pays »
Tous ces attestations témoignent de l’insécurité grandissante qui règne au quotidien à Goma en dépit de la forte présence militaire dans la ville qui commence déjà à essayer des tirs d’armes lourdes supposés émanant des rébelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Il va de soi que les autorités locales mènent des fouilles dans des quartiers, avenues et habitations pour tenter de récupérer les armes et munitions avec lesquelles les criminels opèrent nuitamment pour fragiliser la paix dans la ville et commettre des actes de vandalisme et des assassinats.
Philippe Dephill Lipo