Quinze (15) techniciens des laboratoires vétérinaires dans les sites sentinelles sont en formation à Kinshasa sur la détection et la notification de la résistance antimicrobiens (RAM).
La cérémonie officielle du lancement de cet atelier de formation a eu lieu lundi 22 avril 2024 au Laboratoire vétérinaire central de Kinshasa.
Cet atélier de formation va permettre aux participants d’avoir les capacités sur le système de surveillance de la RAM en RDC d’une part, et les techniques de détection de la RAM d’autre part.
Durant 6 jours, soit du 22 au 27 avril 2024, cette formation va donner l’opportunité aux experts nationaux, d’initier la mise en place d’un réseau des acteurs formés sur la détection de la RAM dans le secteur de la santé animale.
De ce fait, cet atelier entre dans le cadre du Programme de Soutien Sanitaire Mondiale,(GHS) dans la lutte contre les zoonoses et le renforcement de la santé animale en Afrique (OSRO/DRC/097/USA), qui vise trois principaux objectifs à savoir : prévenir les épidémies évitables ; détecter précocement les menaces (maladies prioritaires) et répondre rapidement et efficacement aux menaces.
Dans son mot de circonstance, M. Constant Sibitali Directeur du Laboratoire vétérinaire central de Kinshasa, qui a pris la parole au nom du Sécretaire général du ministère de Peche et Élevage, a tout d’abord remercié le gouvernement congolais ainsi que son partenaire technique et financier la FAO, pour son accompagnement dans la tenue de cet atelier.
Il a ensuite rappelé qu’a l’issu des récentes évaluations des capacités de détection de la RAM ainsi que du système global de surveillance de la RAM, le score était en général trés faible, plus particuliérement dans le domaine de la santé animale, de l’alimentation et de l’environnement.
De son côté, le Représentant adjoint a.i de la FAO, M. Ibrahim Abdoul Nasser, qui a pris la parole au nom du Représentant-résident de la FAO/RDC, M. Aristide Ongone Obame, a rappelé que la FAO a élaboré et défini cinq domaines prioritaires, dans son Plan d’Action (2021–2025) contre la RAM, notamment : (i) Mieux sensibiliser au problème de la RAM et aux menaces connexes ; (ii) Renforcer les capacités de surveillance et de suivi de la RAM ainsi que de la bonne utilisation des antimicrobiens (UAM) ; (iii) Renforcer la gouvernance relative à l’UAM et la RAM ; (iv) Promouvoir les bonnes pratiques au sein des systèmes alimentaires et agricoles ainsi qu’une utilisation prudente des agents antimicrobiens ; et (v) Mettre l’accent sur la promotion de l’utilisation responsable des antimicrobiens, afin d’en préserver l’efficacité.
Pour M. Ibrahim Abdoul Nasser, la RDCongo a déjà mis en place une Commission Nationale de Lutte contre la Résistance Antimicrobiens (CNL-RAM), dans une approche multisectorielle, qui est indispensable, pour que le secteur de la santé animale participe activement à la surveillance de ce grand fléau en fournissant des données fiables qui ne peuvent être possibles qu’avec l’appui des laboratoires vétérinaires.
La FAO invite un expert international en la matière pour partager son expérience
Après avoir appuyé le ministère de Pêche et Élevage dans la mise en place d’un système de surveillance de la RAM et de sa notification en santé animale, la FAO consciente de la pertinence du rôle que doivent jouer les laboratoires vétérinaires dans la surveillance de la RAM en RDC, a invité un expert international en la matière pour partager son expérience avec les techniciens nationaux des laboratoires vétérinaires de la RDC durant cette formation de qualité.
Il sied de souligner que les participants à ces assises sont venus notomment du Haut-Katanga, de Kinshasa, du Nord-Kivu, de l’Ituri mais également de l’Université de Kinshasa (UNIKIN), de l’Universté de Lubumbashi (UNILU), l’Université pédagogique nationale (UPN) et de l’Université du Graben de Butembo.
José Wakadila et Science Kinkobo