Dans un geste qui a suscité des réactions mitigées au sein de la classe politique congolaise, le parti présidentiel UDPS a récemment distribué des jeeps à ses membres députés provinciaux restés « intégrés », juste avant l’élection du gouverneur à Kinshasa.
Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer la corruption dans l’élection du gouverneur de Kinshasa, le secrétaire général du parti présidentiel UDPS affirme qu’il n’y a aucun acte répréhensible, indiquant que cette action visait uniquement à soutenir ses propres membres.
Selon lui, il était inacceptable de voir des députés provinciaux se déplacer à pied ou à moto.
«On ne pouvait pas supporter de voir des députés provinciaux marcher à pied ou à moto, a déclaré le secrétaire général de l’UDPS dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux.
Et de s’interroger: « Si je leur offre des Jeeps, est-ce de la corruption ? ».
Cette distribution de jeeps, bien que présentée comme une initiative interne visant à renforcer le soutien au sein du parti, soulève des questions sur l’éthique et la transparence des élections des gouverneurs, vice-gouverneurs et sénateurs.
Alors que certains défendent cette action comme un geste de solidarité envers les membres du parti, d’autres la perçoivent comme une tactique politique douteuse visant à influencer le processus électoral.
Le week-end dernier, selon le média africanews, les députés provinciaux ont été vus retirant des véhicules tout terrain neufs, supposés être des dons d’un candidat gouverneur, aux parkings souterrains des immeubles River Tower (Sicilia), situés à proximité du QG du Casier judiciaire à Gombe. Une coïncidence troublante mettait en lumière Daniel Bumba, un candidat gouverneur de Kinshasa, dont les bureaux se trouvent dans l’un de ces immeubles.
Par ailleurs, 7 Toyota Prado Txl ont été saisis par les services des renseignements et acheminés à l’ANR, d’autres jeeps saisis ont été garés dans les immeubles River Tower (Sicilia). 1 major de la police proche du candidat Daniel Bumba était aux arrêts.
E.B