Incroyable mais vrai ! Commencés depuis la veille, les affrontements ont repris avec une vive intensité à Kisangani, chef lieu de la province de la Tshopo où deux groupes de gangs se battent avec des armes blanches.
Dans la commune de Mangobo, plus précisément dans le quartier Matete, les jeunes gens appartenant aux groupes 2×2 de Yamosekpe et Munara de Koba s’empoignent en dépit de l’intervention de la police anti criminelle dont les coups de balles tirées sporadiquement ont été entendues par les habitants du milieu tout au long de la nuit précédente.
Des témoignages font état d’un bilan : plusieurs maisons détruites, des scènes de pillages, des filles violées, une femme amputée d’un qui bras avec une machette.
Ne sachant pas à quel saint se vouer, des familles abandonnent sans soin leurs habitations pour se réfugier ailleurs, notamment dans un autre quartier chaud de la municipalité connue sous le sobriquet des ‘ États-Unis ‘ de Mangobo.
Pourquoi ces deux groupes de gang s’affrontent -ont-ils ? Voici le récit d’un témoin sur place à Kisangani :
‘ Tout a commencé par l’enlèvement d’un jeune du secteur 2 fois 2 du chef gang Yamiusekwe et remis à la police criminelle qui a entraîné la réplique contre le gang du Koba du secteur Munara », a livré Atex Atembone
Et d’ajouter tout en déplorant les faits : L’affrontement entre les deux gangs par les lavements des pierres a entraîné plusieurs blessés depuis hier ( mercredi Ndlr) plusieurs blessés.
Ce jeudi, la police est intervenue de façon musclée en pénétrant dans les avenues pour tenter de ramener le calme en tirant des tirs de sommation en l’air.
Au moment où nous mettons cet article sous presse, le calme serait revenu dans les milieux où ces atrocités ont fait rage : Lisala, Rungu, Bunia, Topoke, Dongo, Fataki, Mombasa, Lindi, Botende, Bongila, Bambelota…
A suivre….
Philippe Dephill Lipo