Il suffit de faire un petit tour dans le lieu de négoce pour s’en rendre personnellement compte.
Tout est dans un piteux, et c’est dans un état là que vendeurs et acheteurs procèdent aux opérations commerciales. Et ce, au vu et au su des autorités municipales qui, pourtant, perçoivent chaque jour à travers leurs agents commis à ces opérations, des impôts et taxes divers dûs à l’État.
Sous prétexte que les éventuels acheteurs ne veulent pas entrer à l’intérieur du marché pour faire leurs achats, un grand nombre de vendeurs ont jugé bon d’étaler à même le sol le long du boulevard de l’ex 24 novembre leurs marchandises.
Là où le bât blesse est que des denrées alimentaires qu’ils proposent à leurs clients sont exposées en plein air à la merci de toutes sortes d’insectes ainsi que la poussière à cause des va et vient incessants des populations.
Pire encore, des tas d’immondices abandonnés souvent sans soin par des agents commis à cette tâche.
Ces déchets, s’ils ne sont pas enlevés à temps, sont déversés dans les endroits d’où ils étaient tirés répandant ainsi une odeur nauséabonde avec laquelle les vendeurs de ce marché semblent s’habituer.
La situation hygiénique est encore catastrophique dans ce marché les jours où la pluie tombe à foison sur Kinshasa.
Malheureusement, les commerçants, soucieux de faire leurs affaires, s’efforcent de vendre leurs marchandises exposées sur des nattes, bâches ou sur de vieux sacs déposés entre les flaques d’eau au dessus d’un endroit embourbé.
Dans l’opinion publique, on se demande constamment où va l’argent que les vendeurs de ce marché paient pour le compte de l’assainissement du milieu ?
Le marché pirate qui se constitue le long de la route est à la base des perturbations de circulation et même de certains embouteillages.
Il y a lieu de relever que plusieurs marchés municipaux de la ville de Kinshasa fonctionnent en désordre. Ni les administrateurs de ces marchés, encore les bourgoumestres parviennent à s’imposer que l’ordre y règne.
Ces lieux deviennent de plus en plus des propagateurs de maladies hydriques et autres à cause de leur état physique déplorable.
Aucune norme sanitaire n’est observée alors que la Police environnementale fait la ronde pour contrôler si les mesures des aliments sont respectées et cerner les éventuels risques de propagation des maladies dans ces milieux où plusieurs personnes fréquentent journellement.
Ance Tony/ stagiaire professionnel