Au cours d’un point de presse tenu lundi 19 août à Kinshasa, le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, Samuel Roger Kamba, a martelé sur la situation épidémiologique de la variole du singe en République Démocratique du Congo.
Selon le ministre de la Santé, le bilan épidémiologique a été réévalué à la hausse : 16 700 cas sont déjà enregistrés et plus de 570 décès.
Il a fait savoir que cette maladie touche de plus en plus de jeunes, notamment des enfants de moins de 15 ans.
Parmi les modes de transmission, on trouve les contacts directs avec les animaux et par voie sexuelle.
« Le mode de contamination le plus fréquent est le contact. Évitez les contacts directs avec quelqu’un qui est malade, ainsi que les contacts indirects avec des draps, serviettes et habits d’une personne contaminée », a indiqué le ministre de la Santé publique.
Par ailleurs, pour lutter contre l’épidémie de Mpox (variole du singe) qui sévit en République Démocratique du Congo, le ministre de la Santé a dissuadé la population de ne pas consommer les animaux malades ou morts.
« Quand on consomme la viande d’un animal infecté, quand on est en contact avec un animal infecté, ou quand on consomme la viande d’un animal trouvé mort, toutes ces conditions peuvent favoriser la transmission animal-homme », a-t-il déclaré.
Le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale, a également indiqué que pendant la vaccination, les zones les plus à risque seront tout d’abord privilégiées.
« La vaccination est une solution à cette maladie de Mpox. Le vaccin est le moyen efficace de lutter contre ce virus. Les premières cibles sont les personnes à risque (travailleurs du sexe). Le vaccin coûte très cher et le gouvernement met souvent d’énormes moyens pour pouvoir l’acquérir », a déclaré le Dr Samuel Roger Kamba.
Et de renchérir : « Nous avons deux pays essentiellement qui nous ont promis des vaccins. Le premier pays, c’est le Japon. Et le deuxième pays, ce sont les États-Unis d’Amérique. »
Pour lui, la République Démocratique du Congo compte vacciner 4 millions de personnes, dont 3,5 millions d’enfants.
Il convient de signaler que ce virus a été découvert en 1958 au Danemark, chez des singes élevés pour la recherche. Puis, en 1970, il a été identifié pour la première fois chez l’humain dans l’actuelle République Démocratique du Congo (ex-Zaïre).
Le Mpox est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’humain, mais se transmet aussi par le biais d’un contact physique étroit. La maladie provoque de la fièvre, des douleurs musculaires et des lésions cutanées.
Signalons qu’actuellement, toutes les provinces de la RDC sont touchées par ce virus. Les provinces du Sud-Kivu, du Nord-Kivu, de Tshopo, de l’Équateur, du Nord-Ubangi, du Tshuapa, du Mongala et du Sankuru sont les plus affectées.
Eldad Bwetu