En prévention à la propagation du virus Mpox, la Variole du singe, l’Ouganda a renforcé la surveillance au niveau de ses zones frontalières avec la République démocratique du Congo (RDC), qui est un point chaud pour le virus.
À ce jour, l’Ouganda ne compte aucun cas actif de variole, selon le ministère de la Santé du pays. Les deux cas importés fin juillet ont été traités et résolus sans complications.
Jusqu’à présent, le ministère a désigné plus de 20 districts le long de sa frontière avec la RDC comme des zones à haut risque pour la transmission de la variole. Les autorités sanitaires ougandaises ont également mis en place un programme de formation à l’échelle nationale pour les travailleurs de la santé afin de les aider à mieux détecter et isoler les cas suspects.
« Nous avons déjà intensifié notre communication sur les risques en matière de prévention et nous avons également veillé à ce que nos systèmes de laboratoire soient activés afin qu’ils soient en mesure de détecter rapidement tout cas suspect en vue d’effectuer des tests », a déclaré Emmanuel Ainebyoona, responsable des relations publiques au ministère.
Mercredi dernier, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le mpox, anciennement connu sous le nom de monkeypox, constituait une urgence de santé publique de portée internationale, suscitant l’inquiétude quant à son potentiel d’augmentation de la transmission à l’échelle mondiale.
L’Ouganda est désormais en contact avec l’OMS pour obtenir des vaccins potentiellement vitaux contre la variole, dans le cadre du plan de préparation et de réaction du pays contre cette maladie virale.
« L’Ouganda est un leader reconnu en matière de réponse aux maladies épidémiques réémergentes et émergentes. Nous l’avons démontré lors des épidémies d’Ebola et de Marburg. Le mpox trouve donc un système très résistant qui sera capable d’empêcher sa transmission à l’intérieur du pays », a déclaré M. Ainebyoona.
Selon l’OMS, l’épidémie actuelle de variole, qui se propage à partir de la RDC, a été exacerbée par l’émergence d’une nouvelle variante plus mortelle du virus, Clade 1b, dont le taux de mortalité est estimé à 3,6 %, ce qui est nettement plus élevé que les souches précédentes.
Selon l’agence sanitaire de l’Union africaine, le nombre de nouveaux cas de mpox signalés en 2024 représente une augmentation de 160 % par rapport à la même période en 2023.
(Africanews)