Le gouvernement de la RDC et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ont signé officiellement le mercredi 28 août 2024 à l’immeuble du gouvernement à Kinshasa, le Cadre de Programmation-Pays (CPP), un document représente le cadre de référence qui définit le travail de la FAO en RDC.
Cette signature s’est faîte entre la Ministre Déléguée prés la Ministre des Affaires Étrangères en charge de la Coopération Internationale et Francophonie, Mme Bestine Kazadi et le Représentant de la FAO en RDC, M. Aristide Ongone Obame.
Ce nouveau Cadre Programmation-Pays (CPP) pour 2019–2023 rééchelonné jusqu’à 2024, marque un moment décisif dans la collaboration entre le FAO et la RDC, en vue de lutter contre la l’insécurité alimentaire, promouvoir le développement durable et réduire les inégalités dans le pays.
Le CPP cible quatre domaines prioritaires à savoir :
1. Renforcer la gouvernance des secteurs de l’agriculture, Pêche et Élevage, Développement Rural et Environnement (Eau, forêts et biodiversité) ;
2. Développer/ promouvoir les filières et les chaines de valeurs (Végétales, animales et halieutiques ;
3. Promouvoir une gestion durable de l’environnement, des ressources naturelles et améliorer l’adaptation et la mitigation des risques liés aux changement climatiques et enfin, Renforcer la résilience des moyens d’existence des populations face à l’insécurité alimentaire et nutritiomelle.
Prenant la parole au nom du Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, le Représentant-pays de cet organisme des Nations Unies en RDC, Aristide Ongone Obame, a fait savoir que le CPP 2019-2023, a été actualisé et rééchelonné jusqu’en 2024, à l’issue de l’atelier organisé à Venus Village, à Bibwa dans la commune de la Nsele à Kinshasa, du 19 au 23 décembre 2022, avec les techniciens de tous les Ministères sectoriels. Il ne restait plus que la signature de ce document par le Gouvernement de la RDC et la FAO, pour formaliser ce rééchelonnement.
Innovations portées par CPP
Pour le Représentan-pays de la FAO en RDC, l’actualisation et le rééchelonnement du CPP a permis d’apporter plusieurs innovations parmi lesquels, la valorisation des produits forestiers non ligneux et la prise en compte de l’enseignement agricole dans l’appui apporté aux populations vulnérables. » … La signature ce jour du CPP 2019-2023 rééchelonné jusqu’en 2024,permet d’atteindre l’un des résultats de la feuille de route adoptée lors de la première réunion du Comité interministériel de coordination et de suivi des interventions de la FAO en RDC (CICSI- FAOCD), tenue le 18 mars 2024 à Kinshasa, au Fleuve Congo Hotel… » a-t-il rappelé.
Autres resultats de la feuille de route
Pour la FAO, cette signature permet aussi de lancer les chantiers pour l’atteinte des autres resultats de ladite feuille de route, dont les plus importants sont notamment :
– L’organisation de missions d’évaluation finale de terrain ;
– Les consultations des parties prenantes pour la formulation du CPP 2025-2029, mais aussi la formulation du CPP 2025-2029.
Dans son mot de circonstance, la Ministre Déléguée près la Ministre des Affaires Étrangères, en charge de la Coopération Internationale et Francophonie, Bestine Kazadi, a laissé entendre que la mobilisation des ressources n’est pas le seul défi majeur à surmonter pour la réalisation des objectifs stratégiques définis dans le cadre de programmation-pays actualisé et rééchelonné.
Pour elle, l’administration et les processus de gouvernance, de suivi et d’évaluation des interventions résultant de la coopération internationale, doivent également être redéfinis. » … Les compétences et capacités techniques des ministères relevant du mandat de la FAO, doivent être renforcées, afin d’accélérer la réalisation des programmes et stratégies de développement… », a-t-elle fait savoir.
Recommandation de l’intégration du Big Data et de l’intelligence artificielle
Dans ses propos, Bestine Kazadi a également salué l’engagement de la FAO dans l’utilisation des nouvelles technologies de l’information, pour la mise en place de systèmes viables de collecte et d’analyse statistique ainsi que la diffusion des informations sectorielles visant à améliorer les capacités nationales de suivi et de prévention des risques environnementaux, forestiers et alimentaires.
Il a également recommandé l’intégration de l’intelligence artificielle et le Data
« … Je recommande vivement l’intégration de la puissance du Big Data et de l’intelligence artificielle dans les processus de développement des différents systèmes, afin d’améliorer la détection précoce des maladies des plantes, la surveillance de la qualité de l’eau, le suivi des stocks alimentaires, le contrôle de la chaîne d’approvisionnement, la prévision des rendements agricoles et la gestion durable des actifs environnementaux.
À cet égard, le comité composé des experts du gouvernement, chargé de faire le suivi des résultats sur le terrain, tel que prévu par la feuille de route des activités échelonnées, serait instauré suivant un processus interne des élection attentif et technique, afin de permettre au gouvernement de suivre et d’évaluer l’impact des sactions de la FAO en République Démocratique du Congo… » a t- elle indiquée.
José Wakadila et Science Kinkobo