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Soucieuse de tirer la population de l’insécurité alimentaire: La FAO expérimente la pisciculture en bacs hors sols au sein du bureau de la représentation à Gombe

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Samedi 31 août 2024, la FAO a procédé en présence de son Représentant-résident Aristide Ongone Obame, à l’expérimentation de la pisciculture en bacs hors sols des poissons chats appelés aussi clarias. L’événement s’est déroulé au siège du bureau de la représentation de cet organisme du système des Nations-Unies situé au coin du Boulevard du 30 Juin et avenue Batetela à Gombe.


Pour M. Aristide Ongone qui s’exprimait en présence du Représentant adjoint Ibrahim Abdoul Nasser, cette petite expérience prouve qu’il est possible de faire la pisciculture dans les bacs hors sols et à domicile, sans avoir besoin d’un environnement quelconque, d’un étang, d’une rivière ou d’un cours d’eau.


Près de cinq mois seulement après, ces poissons ont atteint un niveau de maturité acceptable. C’est la raison d’être de cet événement, qui permet à toute personne intéressée, en particulier le personnel de la FAO, de faire la récolte, mieux de se procurer ces poissons en raison de 4 us/kilo, un prix fixé légèrement en dessous du prix normal. « L’objectif n’est pas de vendre, mais plutôt de démontrer ce qui est possible de faire en termes de pisciculture, afin de faciliter la sécurité alimentaire de la population qui ne dispose pas d’un étang pour réaliser ce genre d’activités », a expliqué M. Ongone.

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A l’en croire, la pisciculture en bacs hors sols des poissons est une initiative de la FAO. « Nous ne le faisons pas seulement en RDC, mais aussi dans plusieurs pays. Je l’ai fait partout où j’ai travaillé, afin de montrer ce qui est possible de faire. A travers cette initiative, nous voulons que la population puisse non seulement saisir l’opportunité, mais également y adhérer, surtout pour celles qui se trouvent dans la partie Est de la RDC, où il y a beaucoup des déplacés de guerre dans des camps, et qui sont dans l’impossibilité de faire de la pisciculture autrement que nous le faisons ici », a conseillé le Représentant-résident de la FAO.


Et d’ajouter : « Nous aurions pu les garder encore plus longtemps, mais cela n’est pas l’objectif poursuivi. L’important est de montrer qu’il est tout à fait possible d’arriver à un poisson avec un poids commercial, sans utiliser ni les intrants, moins encore un produit quelconque. Leur nourriture est constituée d’aliments fabriqués localement, comme pour dire que cette forme de pisciculture permet de produire des poissons bio. « La FAO est en train de montrer l’exemple et se dit prête à accompagner les populations intéressées à mettre en place en place des petites unités comme celles-ci, avec bien entendu le soutien des autorités nationales, en particulier le ministère de Pêche et Elevage », a encore dit M. Ongone, avant d’inviter les bailleurs de fonds potentiels, à soutenir ces genres d’activités à travers des petits financements.

Initiative à encourager

Pour sa part, Mme Angèle Dikongué-Atangana, Représente-résidente du HCR (Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) et Coordonnatrice résidente a.i du système des Nations Unie en RDC, venue se procurer ces poissons et encourager son collègue de la FAO, s’est dite fière de la FAO qui fait une démonstration grandeur nature, du travail qu’elle effectue en RDC. « Nous avons l’habitude de collaborer étroitement et j’affirme que la FAO est vraiment en train de travailler. En tant que tel, l’agriculture étant un levier par excellence pour le développement d’un pays, surtout avec le potentiel de la RDC, je ne peux qu’encourager mon collègue pour cette initiative. Et tout ce qu’il fait m’intéresse », a-t-elle dit, invitant d’autres collègues des agences du système des nations-Unies ainsi que le public intéressé, à visiter cette expérience de la FAO, afin de maximiser la démonstration de l’utilité d’une nourriture saine.
Elle a également invité les bailleurs de fonds à soutenir ces genres d’initiatives qui doivent être multipliées à travers toute la RDC, parce qu’il y va non seulement de l’insuffisance alimentaire de la RDC considérée comme un mini-continent, mais aussi et probablement de toute la sous-région, et même du continent. « Et si tel est le cas, je crois que le monde se porterait mieux. Nous devons donc passer par là, pour sortir la RDC du marasme dans lequel elle se trouve, pour la simple raison que, les gens qui ont faim, deviennent potentiellement violents, comme le dit si bien l’adage : un ventre affamé, n’a point d’oreille. Ce qui veut aussi dire que les enfants qui n’ont pas suffisamment mangés, ne peuvent ni étudier, ni évoluer ».


Pour Mme Angèle Dikongué-Atangana, la solution passe par l’agriculture, si l’on veut sortir la RDC du cercle vicieux dans lequel elle retrouve. « Cela est salutaire non seulement pour les congolais ou la RDC, mais également pour toute la sous-région, pour le continent africain ainsi que pour l’humanité », a-t-elle insistée, rappelant la citation de Franz Fanon qui disait que « l’Afrique a une forme de revolver dont la gâchette se trouve au Congo ». Ce qui signifie pour elle, qu’il n’y aura aucune évolution au niveau de la sous-région, tant que la RDC continuera de tourner en rond. « Il est donc temps de s’unir autour de la RDC, parce qu’il y va du bien de l’humanité, en commençant bien sûr par l’agriculture », a-t-elle conclue.


A noter que l’argent récolté à l’issue de l’opération de vente de ces poissons, sera orienté à l’achat d’autres aliments utilisés dans la nourriture desdits poissons.


José Wakadila

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