Après un silence mythique observé depuis quelques temps, le président statutaires du regroupement Alliance des Forces Démocratiques et Alliés (AFDC-A) a enfin crevé l’abcès. C’était au cours d’une sortie médiatique organisée ce lundi 2 septembre 2024 dans la salle de conférence du Centre Interdiocésain à Gombe. Face à un parterre des journalistes et de quelques cadres de son parti politique, Modeste Bahati a abordé plusieurs sujets d’actualités entre autres, la composition du gouvernement Tuluka, ses relations avec l’Union sacrée de la nation, la guerre dans la partie Est du pays, le social de la population, le congrès de l’AFDC-A…
Concernant la composition du gouvernement du gouvernement, Modeste Bahati n’a pas caché son désarroi. Il pointe la haine et la jalousie par rapport à la quote-part attribuée à son regroupement politique, l’AFDC-A, et ce, malgré les résultats que celui-ci a réalisé à l’issue des élections du 20 décembre 2023, lesquelles ont vu l’AFDC-A obtenir 40 députés nationaux, 13 sénateurs, 77 députés provinciaux, 94 conseillers municipaux, sans compter les sièges perdus à la CENI, à la cour constitutionnelle ainsi que dans des cours et tribunaux lors du contentieux.
L’homme fort de l’AFDC-A a néanmoins réitéré son engagement à soutenir les actions et le programme du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi TShilombo, en qui il place sa totale confiance, afin que cette plate-forme puisse occuper sa véritable place dans les institutions du pays, comme deuxième force politique. Pour Bahati Lukwebo, ceux qui ont travaillé plus, doivent être les mieux payés. « Nous avons confiance au Chef de l’État qui agira en son temps. En politique, la passion est une vertu… », a-t-il reconnu.
En ce qui concerne un éventuel remaniement au sein du gouvernement pour réparation, Modeste Bahati s’en remet au président de la république, en sa qualité d’autorité morale de l’Union sacrée. Car dit-il, s’il ne s’agissait que des postes, l’AFDC-A aurait déjà quitté cette plate-forme. Par contre poursuit-il, l’AFDC-A et son autorité morale ne font que réclamer la reconnaissance des efforts qu’ils ont consentis, afin d’obtenir la deuxième place en termes de force politique au sein de l’Union sacrée de la nation, dernière le parti au pouvoir, l’UDPS (Union pour la démocratie et le progrès social).
Quid de la guerre d’invasion ?
S’agissant de la guerre dans la partie Est du pays, l’AFDC-A se range derrière le Chef de l’Etat et les forces loyalistes, pour ramener la paix durable sur l’ensemble du territoire national. « Cette paix peut venir par voie diplomatique, politique, économique ou militaire. Le plus important, c’est de mettre définitivement un terme à la guerre. Pour y parvenir, nous supplions des extrémistes faucons, de s’éloigner du Chef de l’État.
Laissez le Chef de l’État lever des options qui peuvent nous conduire rapidement à la paix durable », a conseillé Modeste Bahati, avant de condamner les différentes trahisons et complicités en internes.
Dans la même lancée, Modeste Bahati souhaite le renforcement de la cohésion nationale, de la lutte contre la corruption ainsi que l’impunité, avant de recommander aux décideurs d’assainir les troupes en général, et le rang des officiers en particulier, de façon à doter le pays d’une armée républicaine. Dans le même ordre d’idées, il a appelé à une attention particulière à accorder aux hommes et femmes en uniforme qui ont accepté de servir sous le drapeau ainsi qu’à toutes leurs familles.
Le social des Congolais préoccupe l’AFDC-A
En sa qualité de 2ème vice-président du Sénat, Modeste Bahati n’a pas oublié de plaider la cause de ses compatriotes congolais dont le pouvoir d’achat ne fait que se détériorer du jour au lendemain. Pour cela, il a invité le gouvernement de la république, à renforcer la bonne gouvernance, à lutter farouchement contre la corruption et à mettre fin à l’impunité d’où qu’elle vienne, tout en prenant résolument la décision de faire changer les comportements et les mentalités des Congolais.
L’AFDC bientôt en congrès
Sur le plan politique et du réarmement de son regroupement politique, Modeste Bahati a annoncé la mise sur pied d’une commission préparatoire devant définir les termes des références (TDR), le budget et la date du Congrès extraordinaire de l’AFDC-A. « Je voudrais rassurer mes camarades que dès la fin de la semaine en cours, une commission préparatoire sera mise sur pied pour définir les TDR, l’organisation et la date dudit congrès », a-t-il rassuré, soutenant que la demande de la tenue de ce 3ème congrès extraordinaire, émane de toutes les fédérations de l’AFDC-A disséminées sur l’ensemble du pays, après avoir mal digéré la répartition des postes au sein du Gouvernement Suminwa.
José Wakadila