Depuis un certain temps, dans la commune de la Nsele, au quartier Bibwa, règne une insécurité insupportable dans ce coin de la ville de Kinshasa. L’insécurité est due au phénomène kuluna.
Le kuluna est une forme de menace qui sévit dans la ville de Kinshasa et qui a d’abord pris pour victimes les jeunes de 5 à 17 ans ; aujourd’hui, on assiste à une diversité d’âges parmi les personnes impliquées, et on parle même de personnes âgées de 30 à 35 ans, auteurs de ce mal.
À chaque instant, ces délinquants se battent entre eux ; ils ont créé deux groupes, de la manière suivante : il y a les délinquants arabes et américains. Ces deux groupes ne s’entendent pas à cause du leadership, chacun voulant dominer à sa manière.
Bibiche Ngoy, habitante de Bibwa, déplore l’insécurité qu’elle vit au quotidien.
Pour elle, ces kulunas n’ont pas pitié des gens ; ils font la loi ici, au quartier. On peut être arrêté et, le lendemain, se retrouver dehors. Le gouvernement doit chercher à tout prix à régler ce problème.
De son côté, Kaleb Kalemba, habitant du quartier, a fait savoir que ces délinquants n’agressent pas seulement la nuit, mais même pendant le jour. Les policiers et le gouvernement doivent agir au plus vite, car c’est chaque jour que nous sommes menacés.
Signalons qu’un kuluna est un personnage catégorisé comme menaçant, comme tout malfaiteur dont l’objectif est de voler et de faire du mal avec des armes blanches (la machette, le couteau, la pierre) à des personnes faibles, non armées, souvent entre eux, voire à des personnes âgées (les grands-parents). Même les autorités publiques tombent victimes de leurs forfaits.
Merry Kapula