Les enseignants des écoles conventionnées catholiques dans la capitale de Kinshasa ont amorcé une grève sèche dès l’entame de la rentrée scolaire 2024-2025, a-t-on constaté mercredi 04 septembre à l’EP Don Bosco de Sanga-Mamba et l’EP Bobokoli de Delvaux toutes situées dans la commune de Ngaliema.
Parmi les exigences, figurent notamment l’octroi d’un salaire minimum de 500 dollars américains, soit 1 500 000 francs congolais, respectant le coût de la vie, la régularisation des enseignants non-mécanisés, c’est-à-dire, leurs intégration officielle dans la fonction publique, le paiement des primes d’encadrement et spécifiques en souffrance depuis plus de 17 mois, ainsi que la suppression des zones salariales discriminatoires. Mais également, la mise en place d’une retraite honorable par la sécurité sociale pour l’ensemble des enseignants actifs que retraités.
Dans la foulée, « lorsque deux éléphants se battent, ce sont les herbes qui en pâtissent », dit une vieille Maxime. Quelques parents d’élèves approchés n’ont pas donné leurs langues aux chats. Ils dénoncent le paiement du frais de confirmation et achat des uniformes et tenue d’éducation physique, mais également ce retard pourrait compromettre la formation de leur enfant.
» Nous avons payé 10$ et 25 000fc à l’EP Don Bosco pour la confirmation et la tenue d’éducation physique. Une pratique que la ministre de l’éducation nationale a interdit au sein des établissements publics.
La gratuité de l’enseignement de base est garantie à la constitution. Nous regrettons le fait de voir nos enfants traînés encore à la maison presqu’une semaine depuis le début de la rentrée de classe, car nous avons tout payé comme l’école nous avait exigé. Le gouvernement doit aussi payé les enseignants car la bible nous dit que l’ouvrier mérite salaire « , s’est plaint un parent d’élève.
» À l’EP Bobokoli la gratuité de base est vraiment effective car je n’ai payé aucun sous et rien acheté dans cet établissement conventionné catholique. Étant que parent et connaissant le coût de la vie, je demanderai au gouvernement de répondre aux desideratas des enseignants en majorant notamment leur salaire à 500$. Ce sont eux qui nous forment. Les députés, ministres et mandataires publics sont plus rémunérés que leur potier c’est inconcevable. L’enseignant doit vivre de son travail déjà au départ de l’année scolaire le violont ne s’accorde pas entre les deux parties qu’est-ce qui enviendra par la suite à nos enfants nous ne voulons pas le retard à la formation de nos enfants l’état doit assumer ses responsabilités »; a souligné Grégoire Tshibangu.
Par ailleurs, pour le Syndicat des enseignants du Congo (Syeco), cette décision fait suite à l’incapacité de l’État congolais à respecter ses engagements envers les professionnelsdelacraieblanche.
Mais il dénonce, en outre, le non-respect des promesses faites par le gouvernement lors de la dernière commission paritaire où, le gouvernement central s’était engagé à verser un montant de 50 000 FC avant la rentrée scolaire 2024-2025, un engagement qui n’a pas été tenu.
Il sied de rappeler que, la cheffe du gouvernement a donné le go de la rentrée scolaire 2024-2025 le 2 septembre dernier, dans le territoire de songololo, dans la province du Kongo-Central. Tandis que la ministre d’État en charge de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté l’a fait dans la ville de Tshikapa, province du Kasaï.
Ance Tony