L’avenue Ndola dans le quartier Moba Badara II situé dans la commune de la N’Sele à Kinshasa capitale de la République Démocratique du Congo se trouve depuis un moment dans un état de délabrement très avancé.
Cette érosion béante qui se produit à un rythme alarmant détruit et coupe chaque jour en deux cette avenue et menace dangereusement des habitations situées à proximité de cette voie publique à la grande stupéfaction de la population.
Sur le plan géomorphologique, cette avenue Ndola a perdu toute sa viabilité empêchant même le passage aisé des piétons dont d’aucuns sont obligés de l’emprunter fréquemment pour se rendre à leurs destinations.
Interrogés sur l’état de cette route en état de délabrement avancé, la population du terroir affirme à l’unanimité que la détérioration de cette infrastructure routière a beaucoup de répercussions sur leur vie sociale au quotidien. Ce grand trou en longueur et en profondeur fait penser que les habitants de l’avenue Ndola vivraient dans des entités différentes
Les réactions de la population
Maman Muyanda Albertine avoue dit craindre une éventuelle démolition des habitations suite à la progression de ce phénomène naturel catastrophique qui défigure leur milieu social.
« De plus en plus, nous sommes menacés par cette érosion qui ne fait que s’agrandir au risque d’engloutir un matin nos maisons », a-t-elle déclaré.
Et M. Innocent d’ajouter : Notre milieu est à tout moment la cible des kuluna dont les actes méchants ne sauraient être réprimés à la première alerte policière à cause de l’état défectueux de cette route.
En outre, cet homme sexagénaire fait sien le souci de personnes âgées qui ne peuvent pas marcher sur cette route devenu quasi impraticable.
M. Innocent comme tant d’autres anonymes se plaint de la régression de ses activités commerciales dû au mauvais état de l’avenue que les gens ne fréquentent plus régulièrement comme autrefois.
Perry Lwete, un autre habitant du coin a fait savoir que l’avenue Ndola était d’une importance vitale pour ceux qui y habitent. L’inaccessibilité à cette voie a des conséquences fâcheuses sur le développement de tout le quartier Badara Ii.
‘ Ici, il devient de plus en plus difficile de se construire une maison, car la voie par laquelle nous devrions amener des matériels de construction : ciment, sable, caillasse est complètement détruite’, a-t-il déploré
Et de renchérir : « Notre avenue ne peut être électrifiée par la Snel et même la Regideso a du mal à nous approvisionner en eau potable à cause de l’état piteux de notre avenue Ndola devenue presque enclavée d’autres avenues avoisinantes ».
Plusieurs habitants de l’avenue Ndola ne savent plus à quel saint se vouer. Ils interpellent les autorités de l’État à s’intéresser à leur situation. Ils disent redouter de ce que serait la situation environnementale à l’approche de la saison des pluies qui pourraient favoriser des éboulements des sols aux conséquences fatales tant sur le plan humain que matériel.
A Kinshasa, plusieurs milieux de sa périphérie font face à un des érosions de toutes sortes. Bien que phénomène naturel, force est d’admettre que la dégradation des sols découle aussi de l’activité humaine.
La pollution de l’air, la pollution de l’eau, la pollution des sols, nuisances sonores, destruction de la biodiversité…
En République Démocratique du Congo, des experts en la matière soutiennent que la lutte contre les érosions devraient passer par le soutien des plans d’utilisation des sols, l’enregistrement des droits fonciers et la gestion des ressources naturelles…
Rose Djuma / Stagiaire professionnelle