Lors de sa mission de travail à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï Oriental, Mme Raïssa Malu, ministre d’Etat à l’Education nationale et nouvelle citoyenneté (EDU-NC), a annoncé urbi et orbi que toute école, avant de bénéficier d’un investissement du Projet d’apprentissage et d’autonomisation des filles (PAAF) doit fournir la « clarification de ses documents administratifs » relatifs à son fonctionnement. C’est un préalable sine qua non pour tout établissement scolaire.
Elle a pris cette importante décision suite au constat amer fait au terme de sa visite à l’institut Mukaji wa Tshitembue, une école conventionnée protestante qui pourrait être retenue parmi les établissements scolaires bénéficiaires du financement du PAAF. Elle a également insisté sur l’impératif d’une gestion responsable du site de l’école et de la propreté à y maintenir.
À l’institut supérieur pédagogique (ISP) de Mbuji-Mayi, la ministre d’Etat, ministre de l’ EDU-NC a eu un long entretien avec le Directeur général de cette institution académique qui a pour mission la formation des enseignants du secondaire et des cadres de ce ministère. Après l’ISP, elle s’est rendue à l’école d’application Mulenda de cet institut où elle s’est imprégnée du fonctionnement du laboratoire de physique et chimie, et du dispensaire y attaché. À cette occasion, elle a encourage les élèves à se donner aux études pour le développement du pays.
La responsable numéro 1 de l’Education en RDC a bouclé son itinérance au collège St Pierre, une école conventionnée catholique située dans la commune de Kanshi où enseignants et élèves lui ont réservé un accueil chaleureux avec beaucoup d’enthousiasme.
Il sied de rappeler que Mme Raïssa Malu se trouve en mission de service dans l’espace grand Kasaï depuis la semaine dernière. Après le Kasaï, elle s’est rendue au Kasaï Oriental où elle a débuté son bref séjour par un entretien avec le Gouverneur de cette entité politico-administrative Jean Paul Mbwebwe. Ensuite, elle a effectué une descente dans quelques écoles pour se rendre compte de leur fonctionnement.
À cette occasion, elle a été informée de problèmes auxquels font face les différents établissements scolaires visités. À l’école du 4 Janvier par exemple dans la commune de Diula dont les travaux ont été effectués par le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) qui est financé entièrement par le gouvernement. Dans cette école, les élèves n’ont pas accès aux sanitaires parce que cet établissement n’est pas approvisionné en eau potable. Il y a également insuffisance de bancs dans les salles de classe, a déploré le directeur de ladite école. Le FPI, a-t-il regrette, n’avait pas fourni la totalité des bancs prévus et n’avait pas également terminé les travaux d’installation du forage.
Face à cette malheureuse situation, la ministre d’Etat a stigmatisé le fait que ce projet avait été mis en œuvre sans associer les experts de l’ancien ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST).
José Wakadila