Pas de perte en vie humaine, mais d’énormes dégâts matériels enregistrés, dont le pare-brise détruit et les boissons pillées. Tel est le bilan d’un accident de circulation qui s’est produit ce lundi 9 septembre, sur l’avenue Pierre Mulele (ex 24 novembre), à la hauteur des arrêts dépôt et libulu ya Kinsala, dans la commune de Selembao, à Kinshasa.
D’après les informations recueillies sur place, ce véhicule de la société brassicole, qui avait à son bord des caisses de boissons pour la livraison à ses clients, n’aurait plus de système de freinage et a fini sa course en percutant un autre véhicule en stationnement pour limiter les dégâts.
« En voyant sa direction, ce véhicule de la Bracongo venait de l’UPN et se dirigeait vers Selembao pour vendre, chemin faisant, les boissons stockées auprès des abonnés et tenanciers des débits et dépôts de boissons. Arrivé à la descente de l’arrêt libulu ya Kinsala, sur 24 novembre, le chauffeur a remarqué que le système de freinage de son véhicule ne marchait plus. Pour ne pas percuter plusieurs personnes le long de la chaussée, le conducteur a jugé bon de finir sa course sur un gros véhicule en stationnement transportant ainsi des charbons. Dieu est bon, il n’y a pas eu de mort d’homme et le chauffeur était sage. Les dommages causés à ce véhicule transportant les sacs de charbons seront toujours réparés entre les deux parties », a expliqué un témoin de cet événement.
Dans cette même veine, Jérôme Mampasi déplore le vol des boissons souvent enregistré après l’accident d’un véhicule d’une société bassicole : « Il est inconcevable qu’un véhicule contenant des boissons ait connu un accident de circulation. Au lieu de chercher à évacuer le conducteur et ses convoyeurs vers une structure sanitaire pour les premiers soins, la population a sauté sur les boissons comme un chat sur une souris. Les jeunes et les vieux montaient à bord de ce véhicule et prenaient paisiblement aux yeux de tous des caisses de boissons pour disparaître avec. Les autres, par contre, ont préféré consommer sur place et écraser les vidanges. Ce qui constitue une grosse perte pour ce conducteur et l’entreprise, car je peux estimer que plus de mille bouteilles, hormis les bacs vides, ont disparu. Et s’il y avait eu mort d’homme, la population aurait en premier lieu volé l’argent et le téléphone du conducteur. Ce genre de comportement est à déplorer. Heureusement, la police a été dépêchée sur les lieux pour sécuriser ce véhicule, y compris son conducteur, et a rétabli l’ordre public. »
Par ailleurs, plusieurs personnes trouvées sur place ont fustigé le comportement de la population concernant le vol des boissons, devenu monnaie courante après les accidents de la route d’un véhicule de la société bassicole. La population se donnerait plus à l’alcool au lieu d’apporter assistance à une personne en danger.
Il sied de noter que, jusque-là, la vraie cause de cet accident n’est pas encore élucidée, car d’aucuns parleraient d’une panne du système de freinage, d’autres, par contre, du sommeil et de l’ivresse du conducteur au volant, car l’entretien de ces véhicules serait suivi à la loupe. D’où, le constat devrait être mené par la police pour connaître la vraie cause et débarrasser cet engin qui a gêné la circulation aux premières heures de la journée.
La police censée débarrasser sans parti pris toutes les voitures mal stationnées à Kinshasa
Depuis un certain temps à Kinshasa, une unité de la police nationale congolaise (PNC) est chargée de débarrasser et de mettre à la fourrière toute voiture qui, d’après elle, serait en mauvais stationnement. Fort malheureusement, cette mesure ne serait applicable que sur les véhicules à usage personnel, qui sont envoyés en fourrière moyennant paiement de quelques billets de banque après négociation pour qu’ils soient récupérés.
Dans la capitale Kinshasa, ce ne sont pas que les véhicules à usage personnel qui seraient en mauvais stationnement. Il y a aussi des véhicules de livraison de différents produits qui commettent également cette contravention routière.
Le cas le plus récent serait, entre autres, celui d’un véhicule de cette société brassicole qui a connu un accident de circulation à Selembao et a paralysé la circulation, mais également d’un camion transportant des briques qui serait tombé en panne devant l’école Kingu dans la commune de Selembao, depuis le week-end dernier, bloquant ainsi le passage des autres véhicules.
Il y a également des camions de ciment, de caillasses, de sable et tant d’autres qui bloquent aussi le passage lors du déchargement de leurs produits, voire même quand ils tombent en panne. Mais dommage, cette unité de police fermerait les yeux sur cette catégorie de véhicules.
Face à cette situation, l’opinion s’interroge sur le pourquoi de ce double standard, étant donné que nous sommes tous égaux devant la loi. Pourquoi cette unité de la police ne débarrasse-t-elle pas ces gros véhicules pour les mettre en fourrière ? Pourquoi a-t-elle seulement les yeux braqués sur les véhicules à usage personnel ? La population demande impartialité et neutralité lors du débarrassement des engins sur la voie publique.
Ance Tony