Conformément à l’article 115 de la Constitution de la République Démocratique du Congo, la rentrée parlementaire est prévue ce lundi 16 septembre à l’Assemblée nationale et au Sénat.
À l’issue d’une réunion du bureau de l’Assemblée nationale, dirigée vendredi 12 septembre par son président, Vital Kamerhe, le rapporteur de la chambre basse du Parlement, l’honorable Jacques Djoli, a fait savoir que cette session sera essentiellement budgétaire.
Par ailleurs, après la réunion avec les membres du Bureau de la chambre basse du Parlement, l’honorable Vital Kamerhe a échangé samedi 14 septembre avec les présidents de tous les groupes parlementaires.
Au sortir de cette réunion, le rapporteur de la chambre basse du Parlement a indiqué qu’il était important que le président, après la réunion du bureau qui a eu lieu vendredi, puisse communiquer aux présidents des groupes parlementaires qui, à leur tour, gèrent l’ensemble des députés, les dispositions qui sont prises, d’abord pour la séance inaugurale qui aura lieu ce lundi 16 septembre.
« Le président de l’Assemblée nationale a annoncé au présidium l’arrivée du président de l’Assemblée nationale de la Côte d’Ivoire, Monsieur Bitogo Adama, qui va donc honorer de sa présence la session inaugurale de lundi », a-t-il poursuivi.
À en croire le professeur Jacques Djoli, Vital Kamerhe souhaite que le contenu du travail parlementaire qui va reprendre ce lundi 16 septembre prenne en compte les questions essentielles de la vie des Congolais.
« Sur ce point, la production législative doit se concentrer notamment sur la question de la sécurité à l’Est, la question de la reconstruction nationale à travers le programme de développement local de 145 territoires, avec les infrastructures, la question de l’exploitation des ressources naturelles qui doit profiter au peuple, la question de l’évaluation du grand projet du chef de l’État sur la gratuité de l’enseignement de base, la question de l’évaluation du projet du chef de l’État sur la gratuité de la maternité et la couverture santé universelle, et d’autres questions qui doivent attirer l’attention des honorables députés », a déclaré le professeur Jacques Djoli.
L’occasion faisant le larron, le président de l’Assemblée nationale s’est félicité du travail abattu par les députés nationaux lors des vacances parlementaires.
Pour l’honorable Jacques Djoli, l’Assemblée nationale va aussi examiner le rapport de la Commission nationale des droits de l’homme, ainsi que le rapport de la Commission électorale nationale indépendante qui doit continuer le processus électoral jusqu’au bout avec des élections qui n’ont pas eu lieu, notamment à Masimanimba et Yakoma.
« Il y a aussi le rapport de la Cour des comptes qui doit faire l’objet d’examen. Sans oublier les deux questions essentielles et fondamentales inscrites à l’ordre du jour, à savoir : le projet de loi des finances pour l’exercice 2025 et le projet de loi portant reddition des comptes pour l’année 2024 », a-t-il ajouté.
Il y a lieu de signaler que la Première ministre Judith Suminwa a échangé le mardi 10 septembre avec les deux chambres du Parlement autour du projet de loi des finances 2025.
« Au moment de mon investiture, j’avais promis que j’allais mettre à profit le temps pour pouvoir échanger avec différentes institutions. Nous sommes à la veille de la rentrée parlementaire, il était donc important d’échanger avec l’honorable président de l’Assemblée nationale par rapport à un certain nombre de sujets. Vous savez bien que cette session est essentiellement budgétaire, et donc il était important de pouvoir échanger par rapport au processus budgétaire. Nous allons bientôt, en respectant les principes de la LOFIP [Loi relative aux finances publiques], déposer le projet de loi des finances pour l’exercice 2025, le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2024 et le projet de loi rectificatif pour l’exercice 2024 », avait déclaré la Première ministre Judith Suminwa, au sortir de l’audience.
Elle avait, en outre, indiqué que rien ne peut empêcher le dépôt du projet de budget 2025 dans le délai constitutionnel.
Eldad Bwetusanga