Dans son communiqué de presse n°023/VSV/CE/2024, la Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) dit avoir suivi attentivement le verdict rendu en audience publique le vendredi 13 septembre 2024 par le tribunal militaire de Kinshasa, siégeant en matière répressive à la Prison Militaire de Ndolo, dans le cadre du procès sur la tentative de coup d’Etat en RDC.
La VSV a en son temps, dénoncé et condamné toute tentative, quelle qu’elle soit de prise de pouvoir par la force, au risque de connaitre un recul de l’espace démocratique, alors que la RDCongo a déjà connu quatre (4) cycles électoraux bien qu’émaillés des irrégularités.
En effet, trente-sept (37) personnes ont écopé la peine de mort et quatorze acquittées. Il sied de relever que parmi les inculpés, il y a six (6) étrangers dont trois (3) américains, trois (3) congolais naturalisés respectivement canadien, britannique et belge.
Cependant, la VSV est contre la peine de mort qui est un traitement avilissant, inhumain, cruel ou dégradant et demande aux autorités congolaises en général et judiciaire en particulier, de commuer la peine de mort en prison à vie.
De même, la VSV demande aux condamnés non satisfaits par le verdict d’interjeter appel.
La VSV exige des sanctions contre l’auteur du meurtre d’un militant de l’ECIDE
Dans un autre chapitre, la VSV exige des sanctions exemplaires contre l’auteur de l’exécution sommaire d’un militant du parti politique ECIDE (Engagement pour la Citoyenneté et le Développement) de l’opposant Marti Fayulu Madidi ainsi que la cessation de la banalisation de la vie humaine.
C’est ce qu’indique le communiqué de presse n°022/VSV/CE/2024 de cette Ong de défense des droits de l’homme, laquelle exprime ses vives inquiétudes et son indignation, suite au meurtre de M. Giresse MANZANZA, célibataire de son état et militant de la formation politique sus-indiquée, dans la nuit de lundi 09 à mardi 10 septembre 2024, devant le siège de ce parti politique sis Boulevard Triomphal, par un élément de la Police Nationale Congolaise (PNC).
Selon les informations recueillies par la VSV, ce crime odieux a été perpétré par un policier appartenant à la Légion Nationale d’Intervention (LENI) venu sur le lieu avec ses co-équipiers à bord d’une jeep de la police portant le n°012. Appelés par un des militants commis à la garde du siège du parti politique ECIDE suite à un malentendu survenu entre eux, les policiers ont voulu forcer la porte pour accéder au siège.
Cependant poursuit le communiqué, les militants trouvés sur place ont dans un premier temps, opposé une résistance, estimant que la solution pouvait être trouvés entre eux avant de finir par sortir devant le siège de leur parti à cause de l’insistance et injures qui auraient été proférés par des policiers contre le Président Martin FAYULU et sa mère.
Des échanges des propos ont eu lieu entre les deux parties au cours de laquelle un militant de l’ECIDE a promis d’en informer le Président Martin FAYULU MADIDI. Furieux, un des policiers a tiré à bout portant sur M. Giresse MANZANZA qui en est mort sur place.
La VSV salue la prompte réaction des autorités de la police nationale dont un des responsables est descendu sur le lieu du meurtre. De même, elle salue l’interpellation du présumé meurtrier et son chef direct.
La VSV condamne l’utilisation de la force sans nécessité et la banalisation de la vie humaine de la part des certains policiers, contrairement à la mission régalienne de la PNC consistant à protéger les personnes et leurs biens.
La VSV demande aux autorités de tout mettre en œuvre pour intensifier les formations des policiers en matière des droits humains pour éviter ce genre des crimes.
Tout compte fait, la VSV invite les autorités congolaises à :
- Organiser un procès équitable et sanctionner sévèrement les coupables conformément à la loi ;
- Prendre en charge les funérailles de feu Giresse MANZANZA et indemniser sa famille pour les préjudices subis.
José Wakadila