Le désengorgement de la prison centrale de Makala a lieu depuis l’avènement de Constant Mutamba comme ministre de la justice et de garde des sceaux au sein du gouvernement Sumwina.
Le lundi 23 septembre 2024, une deuxième vague de détenus ayant bénéficié d’une liberté conditionnelle ont été joyeusement
ledit centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa.
Regagnant à leurs domiciles en marche sur la route, ces ex pensionnaires de Makala ont attiré des regards appuyés sur eux de la part des curieux qui se retournaient presque tous sur leur passage.
L’émotion était grande tant du côté des personnes ayant recouvré leur liberté après plusieurs années de détention que de celui des Kinoises et Kinois dont la plupart s’apitoyaient sur l’état de santé médiocre dont presque tous les détenus affichaient.
Une santé à fleur de peau !
Un constat amer en jetant un coup d’œil sur ces hommes, femmes et enfants rentrant aller rejoindre leurs familles après plusieurs années de séparation :
Ces ex prisonniers affichaient presque tous une santé à fleur de peau, Une mine médiocre due certainement à un mauvais traitement physique et surtout à une mauvaise alimentation, comme ont toujours eu déclaré des milliers des gens incarcérés à Makala.
En plus, tous portaient des habits en lambeaux dégageant même un odeur nauséabonde dont ils ne faisaient plus cas car l’important pour eux était de quitter ce lieu considéré comme une sorte de mouroir.
Des prisonniers expriment leur satisfaction !
A leur sortie du CPRK, des détenus ont après tout exprimé leur contentement d’avoir recouvré la liberté grâce à l’action du ministre de tutelle à qui Ils ont adressé leurs sincères remerciements.
‘ Ah, ce lieu-là est inondé d’un monde incroyable composé des hommes, des femmes et des enfants cohabitant dans des conditions de détention in humaines. Aujourd’hui, je ne peux que me réjouir d’avoir quitté définitivement ce lieu dans lequel je ne souhaite à personne de séjourner , a déclaré un homme d’une certain âge qui dit avoir été écroulé sans être jugé à la prison pendant une dizaine d’années.
Pour des membres de famille partis recueillir les leurs à la sortie de la prison, c’était également l’émotion, surtout pour ceux là dont ces derniers étaient détenus pour des raisons inavoués.
_ » Je suis content de retrouver mon fils qui était détenu à Makala depuis 3 ans. Je remercie le chef de l’état et le ministre de la justice pour cette action de mise en liberté conditionnelle pour les détenus s’est réjoui un père de famille, heureux de revoir son enfant.
Et Marc Mabanza de renchérir : J’étais inquiet de sa situation et surtout après les événements qui venaient de se produire il y a quelques jours dans cette prison. Cela est d’autant vrai plusieurs personnes ont perdu la vie dans ce lieu d’incarcération.
J’allais presque tous les jours à la prison les jours pour avoir de ses nouvelles. Je formule le vœu de voir le ministre continuer de désengorger cette prison de makala pour permettre aux détenus de vivre dignement en dépit du fait que la plupart sont fautifs et méritent de purger leurs peines pour des griefs commis dans la société.
Pour sa part, un anonyme venu récupérer son frère qui a quitté la prison s’était plaint de la santé médiocre avec laquelle ce dernier quitte la prison..Sa joie de revoir son frère était mêlée à un sentiment de tristesse
_ » Je rends grâces à Dieu, lui qui a permis à ce que mon petit frère soit aujourd’hui dehors après 5 ans de détention à cause d’un bien d’autrui qui’il aurait pris, s’est réjoui copieusement, l’homme la trentenaire révolue.
Poursuivant ses propos, il avait avoué avoir très mal au cœur en voyant son frère dans un état de santé précaire. Les clavicules sont visibles, le ventre bedonnant, les côtes peuvent être comptées indistinctement. C’est donc, a-t-il regretté
Fraternité oblige, il a promis d’amener son frère directement à un centre de santé pour une prise en charge médicale adéquate.
Un décor urbanistique atypique sur le boulevard de la liberté !
A vrai dire, la sortie des détenus de Makala avait donné un décor atypique sur le boulevard de l’ex 24 novembre. : Tous rentraient à leurs domiciles presque
pieds nus, certains avec des blessures parsemées sur leurs corps, d’autres avaient même du mal pour poser un petit pas. Leur santé médiocre donne à l’opinion l’idée du calvaire que les détenus vivent à Makala. A telle sorte plusieurs promettent de ne pas s’y retrouver un jour
Un prisonnier témoigne dans la rue !
Heureux et émotionné d’avoir quitté Makala, un prisonnier qui conseillait les curieux qui lui jetaient un regard perçant de bien vivre dans la société afin d’éviter de se retrouver par hasard un jour à la prison où le séjour est un horreur.
_ » Ah, là-bas, c’est l’horreur ! Nous ne mangeons pas 3 fois par jour comme les autorités soutiennent dans les médias.
Là-bas , on ne mange qu’une seule fois et c’était entre 18 heures et 21 heures : voilà pourquoi notre santé est comparable aux moribonds. Ceux qui préparent pour nous sont aussi des prisonniers comme nous et ils ne sont pas payés pour ce service. Pour bien manger, la nourriture devrait venir de l’extérieur, donc d’un membre de sa famille. A défaut, vous êtes contraint de rester ventre creux en attendant la nourriture vespérale de la prison.
Malgré sa détention, j’estime qu’un prisonnier devrait toujours manger correctement, recevoir de bons soins et surtout être visité pour son réconfort moral a-t-il fait savoir à qui voulait l’entendre pendant son discours.
Et d’ajouter : Malheureusement à Makala, c’est un mouroir parce qu’on ne mange pas bien là-bas . Pour preuve voyez ma santé ! Elle n’est pas rose . Je suis foutu !
Raison de son arrestation !
A la question de savoir pourquoi il a été jeté en prison, l’homme libéré s’explique :
_ » J’étais lié à une petite amie. Je me préparais aussi pour rencontrer sa famille afin de rendre nos relations officielles. Mais cela avait duré que ses parents s’étaient arrangés de m’arrêter pour viol
J’ai été entendu au parquet. Malheureusement j’ai été transféré à Makala au mois de Mars 2024 sans être condamné. Donc j’ai passé 6 mois en prison tout en étant prévenu . J’attendais impatiemment ma réquisition.
La population exhorte les détenus libérés à une vie exemplaire dans la société
En écoutant des témoignages poignants des détenus, la population leur a exhorté à bien se comporter dans la société et à ne pas récidiver leurs méchants leurs actes :
» Ne récidivez plus vos actions vous avez eu de la chance de recouvrer la liberté. Prenez conscience et apprenez un métier. Vous n’êtes pas sorti pour nous mettre encore mal à l’aise dans nos quartiers si ce que vous avez vécu ne vous sert pas de leçon, là vous êtes inconscients ».
Il sied de noter que ces prisonniers qui ont recouvert la liberté à titre conditionnelle
au regard de tout ce qu’ils ont vécu dans ce centre pénitentiaire, sont donc appelés à vivre dans la discipline absolue et ne plus récidiver leurs bévues pour retourner dans ce lieu d’incarcération. La prison est une exception et la liberté est une règle dit-on.
Ance Tony