Alors que Congo Airways, l’autre compagnie nationale d’aviation, est au plus mal, sans avion et en passe de perdre sa licence, le gouvernement congolais s’apprête à lancer Air Congo.
Le vendredi dernier en Conseil des ministres, le vice-Premier chargé des Transports a annoncé le vol inaugural de ce nouveau « Léopard volant » pour le 1er décembre. En réalité, bien que baptisé « Air Congo », cette nouvelle compagnie n’est pas 100% congolaise.
Certes, le gouvernement congolais sera actionnaire majoritaire (51%), mais va partager les intérêts de la nouvelle compagnie avec d’Ethiopian Airlines, actionnaire à 49%.
Selon des informations de Jeune Afrique, les deux actionnaires d’Air Congo ont convenu sur la clé de répartition des postes au sein de la nouvelle entreprise après des discussions « menées dans le plus grand secret ».
En effet, Ethiopian Airlines a exigé et obtenu le fait que c’est lui qui désignera le directeur général et le directeur financier d’Air Congo. Le gouvernement congolais devrait nommé le directeur général adjoint. Mais Ethiopian obtient la garantie que le directeur général adjoint nommé par Kinshasa, réponde à l’autorité de la direction générale plutôt qu’au gouvernement.
Une petite victoire pour les Ethiopiens qui gardent ainsi le contrôle de gestion de l’entreprise alors que le poste de président du Conseil d’administration va revenir à un mandataire du gouvernement congolais.
Selon Jeune Afrique, ces « deux exigences d’Ethiopian Air-lines avaient jusque-là empêché la conclusion de ce deal ». Pourtant, Kinshasa s’était jusque-là contentée de justifier le retard pris dans la constitution d’Air Congo, un projet lancé en 2021, par « les échéances électorales et l’instruction d’expédition des affaires courantes ».
Deux Boeing 737-800 pour démarrer
Les révélations de Jeune Afrique ne s’arrêtent là. Le média panafricain évoque également des changements dans la constitution de la flotte initial de la nouvelle compagnie. En lieu et place de démarrer avec sept appareils, Air Congo va compter deux avions à son lancement : deux Boeing 737-800 appartenant à Ethiopian Airlines, auxquels s’ajouteront deux autres appareils similaires six mois plus tard.
« La flotte devant se renforcer régulièrement pour atteindre huit Boeing 737-800 dans les cinq ans suivant l’envol de la compagnie », révèle Jeune Afrique.
(Avec Infos.cd)