Lors d’un échange mardi 01 octobre avec la communauté congolaise vivant à Budapest (Hongrie), le chef de l’État Félix Tshisekedi a réagi à une éventuelle tenue de dialogue national proposé par certains opposants, dont le candidat malheureux aux élections présidentielles de 2018 et 2023, Martin Fayulu.
À en croire Félix Tshisekedi, la République Démocratique du Congo n’est pas en crise pour la tenue d’un dialogue politique.
« Je ne suis pas à l’origine d’une telle initiative car pour moi le pays n’est pas en crise politique pour chercher à tenir encore des dialogues qui vont aboutir à des arrangements qui vont encore mettre le pays entre parenthèses. Nous ne voyons vraiment pas ni la nécessité, ni l’urgence, mais moi comme toujours et avec tous mes compatriotes », a-t-il déclaré.
En outre, il a affirmé qu’il n’y a pas une telle initiative qui soit en chantier quelque part.
« Ici, je voudrais vous informer que ce débat ne concerne ni ma personne ni la famille politique qui est la nôtre. Donc il n’y a pas une telle initiative qui soit en chantier quelque part, donc ceux qui parlent du dialogue, ils parlent peut-être de leur volonté de vouloir parler avec nous et là, je l’ai dit, la disponibilité est là. Tout compatriote congolais a droit au débat, a droit au chapitre, a droit au dialogue avec même le Chef de l’État s’il le désire, mais évidemment en tenant compte du respect de nos lois, du respect de la bienveillance et en ne venant pas avec des menaces ou des vociférations pensant pouvoir intimider. J’ai toujours eu les bras tendus, les bras ouverts pour parler avec quiconque le voudrait », a affirmé le Président congolais.
Dans un meeting tenu le 31 août dernier dans la commune de N’djili, Martin Fayulu avait affirmé que la cohésion nationale demeure une réponse efficace aux multiples crises que connaît le pays.
« Comment faire face à l’agression rwandaise et ougandaise dans l’Est ? Comment éradiquer la mauvaise gestion et les détournements de fonds qui se répètent sans cesse ? », avait-il poursuivi.
Pour lui, il est impératif d’engager des discussions sérieuses sur les réformes institutionnelles, notamment électorales, pour s’assurer que les prochaines élections soient crédibles, transparentes, impartiales et apaisées.
Sur son compte X, l’opposant Martin Fayulu appelait, une fois de plus, les Congolais à la cohésion nationale pour faire face à l’agression du Rwanda et d’autres pays.
« Nous, Congolais, avons besoin d’une cohésion nationale pour faire face à l’agression du Rwanda et d’autres pays. Priorisons le processus de Kinshasa pour rassembler toutes les parties prenantes autour de nos leaders spirituels (CENCO & ECC). L’unité est notre seule force face à ces défis », avait-il écrit sur X le 18 septembre dernier.
Il y a lieu de signaler que, le dimanche dernier, Martin Fayulu a répondu à ceux qui, au sein de l’opposition et du pouvoir, s’opposent à sa proposition d’un dialogue qui, selon lui, doit aboutir à une cohésion nationale pour sauver le pays attaqué.
« C’est leur problème. Eux ne sont pas le peuple. Ils sont des leaders politiques. Ils disent non parce qu’ils connaissent leur situation », a-t-il déclaré depuis les États-Unis.
Une certaine opinion estime que l’opposant Martin Fayulu chercherait à intégrer, à travers ce dialogue, les institutions politiques sous Félix Tshisekedi.
Eldad Bwetusanga