Les agents de Congo Airways ont protesté le mercredi 2 octobre, à Kinshasa, pour exiger la reprise des activités de la compagnie, l’acquisition de moteurs pour l’A320, le paiement de 14 mois d’arriérés de salaire et la démission immédiate du Directeur Général, Lueya Dubier José.
Les agents de cette entreprise d’aviation publique, motivés comme un seul homme, ont battu le pavé pour obtenir gain de cause à leurs revendications. Cette protestation s’est inscrite dans le contexte de profonde insatisfaction, où les employés, confrontés à des conditions de travail précaires et à un climat d’incertitude, exigent des réponses concrètes de la direction générale.
Dans le but de faire entendre leur ras-le-bol, ces employés de Congo Airways ont décidé d’aller au palais de justice, lieu où se trouve le cabinet du ministre d’État en charge de la Justice et garde des Sceaux, Constant Mutamba Tungunga.
Sur place, ces manifestants ont remis un mémorandum détaillant leurs attentes. Malgré une promesse d’audit de gestion leur accordée dans un délai de 48 heures, la détermination de ces agents a persisté, révélant un climat de mécontentement croissant face à une situation marquée par des accusations de malversations financières et des retards de paiement.
Agissant en sapeur, Constant Mutamba a sollicité l’accompagnement de l’Inspection générale des Finances (IGF) pour obtenir le rapport d’audit de gestion de Congo Airways. Les employés estiment que ce rapport mettrait en lumière des irrégularités graves au sein du comité de gestion, ce qui justifierait leur demande de démission du Directeur Général.
Dans la foulée, ce dernier a rassuré les protestataires que l’IGF transmettrait le rapport dans un délai de 48 heures. Cependant, l’enthousiasme suscité par cette promesse n’a pas suffi à éteindre la flamme de la contestation. Les agents, déterminés, ont poursuivi leur mouvement vers le siège du conseil d’administration.
Pour rappel, à travers une correspondance interne du 12 septembre dernier, Jean-Bertrand Ewanga, président du Conseil d’administration, aurait alerté sur la disparition de 1,41 million de dollars américains, somme destinée à la location d’un Airbus 320-200 pour relancer les activités de la compagnie. Deux mois après le virement des fonds, aucun avion n’aurait été réceptionné, laissant planer de sérieux doutes sur l’utilisation de cet argent par la direction générale et compromettant ainsi l’avenir de la compagnie nationale.
Ance Tony