Chaque 16 octobre, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), célèbre la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) , qui coïncide à la date de sa propre création en 1945.
Cette année, le thème choisi est : « Le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleur », un thème qui rappelle le droit de chaque personne à une alimentation adéquate.
En RDC, cet événement a été célébré à l’ex-Domaine Agro industriel Présidentiel de la N’Sele ex-DAIPN), situé dans la commune qui porte le même nom, en présence du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et Sécurité Alimentaire, Grégoire Mutshali Mutombo.
Dans son discours, ce dernier a revelé que la nourriture est le troisième besoin humain le plus fondamental après l’air et l’eau.
Pour lui, toute personne devrait avoir le droit à une alimentation saine et adéquate, tel que reconnus par la Déclaration Universelle de Droit de l’Homme.
Pourtant dit-il, la RDC est l’un des rares pays africains qui possèdent un large éventail de potentialités pour son développement,vavec 80 millions d’hectares de terres arables, dont 4 millions irrigables, une diversité de climats associée à un important réseau hydrographique et un potentiel halieutique estimé à 700.000 tonnes des poissons par an ainsi que des savanes étendues, propice à l’élevage de plus de 40 millions de têtes de gros bétail, en dehors de millions de tonnes de viande qu’elle peut produire grâce à l’élevage de porcins, caprins, volailles…, qui prolifère en ce jour, sur l’étendue du territoire national. » En dépit de ses atouts, la production agricole demeure insuffisante « , a-t-il regretté.
Dans ce même ordre d’idées, le ministre de l’Agriculture a fait savoir que la RDC compte le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde, résultant d’une combinaison de facteurs incluant les conflits, la hausse généralisée des prix de denrées alimentaires, le mauvais état des routes de desserte agricole et des coûts élevés de transport.
Il a par ailleurs précisé que cette crise alimentaire est aggravée par l’agression de notre pays par les forces rwandaises et ougandaises. Une situation qui touche plus durement les pauvres et les personnes vulnérables dont beaucoup sont les ménages agricoles.
Prenant la parole à son tour, Mr Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC qui parlait au nom des Agences du système des Nations Unies, a laissé entendre qu’ensemble, on peut retrouver le chemin qui mène à la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui est une promesse collective d’agir pour l’humanité, pour la planète et pour la prospérité.
Pour ce faire, il faudra transformer les systèmes agroalimentaires mondiaux, afin d’opérer les quatre améliorations, qui concernent notamment la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie, en ne laissant personne de côté, a-t-il dit.
Il a saisi l’occasion pour remercier le Gouvernement congolais, pour la confiance en faveur les différents partenaires qui interviennent à travers le pays, avant d’appeler à « une action collective ».
Il s’agit dit-il, d’unir les efforts à ceux du Gouvernement congolais, du secteur privé, du milieu universitaire, de la société civile ou des individus.
Aristide Ongone a par ailleurs affirmé que le thème choisi, nous oblige de nous poser deux questions essentielles à savoir : (1) Comment traduire en actes ce droit ? et (2) Pourquoi est-il si important de veiller non seulement à une alimentation suffisante, mais aussi à la diversité des régimes alimentaires ?
Concrétisation du « droit aux aliments »
Pour répondre à ces préoccupations, Aristide Ongonede se réfère au thème dans lequel on utilise le terme « aliments » au pluriel.
A ce sujet, il a interpellé tout le monde à mettre l’accent sur cette diversité ainsi que sur la disponibilité, l’accessibilité et le caractère abordable des produits alimentaires pour tous.
Il a également précisé qu’il est « grand temps de concrétiser le « droit aux aliments », qui vise à assurer une alimentation saine, nutritive et abordable.
A len croire, la FAO intervient en faveur des milliers des ménages vulnérables, aux côtés des agences des Nations unies basées à Rome (PAM et FIDA) et d’autres comme l’UNICEF, UNHCR…ainsi que d’autres ONG internationales comme le WWF et la Fédération internationale de la Croix Rouge et du Croissant Rouge.
Et de renseigner : « …La FAO dispose d’autres programmes clés comme : « l’initiative Main dans la main », « Un pays, un produit prioritaire », « l’économie bleue » et « les programmes de coopération technique », qui ont également pour objectif, la sécurité alimentaire et la nutrition à moyen et à long terme dans un grand nombre de pays… »
Pour sa part, le Directeur Maniana Olivier, qui a parlé au nom du point focal de la JMA (Journée mondiale de l’alimentation), a fait savoir que, matérialiser et faire respecter le droit aux aliments, constituent un enjeu primordial afin d’assurer le bien-être et le développement de tous.
Selon lui, cela passe par un engagement sérieux et une large et parfaite collaboration entre différents acteurs, notamment les gouvernements, le secteur privé, le monde académique, la recherche et la société civile, mais aussi la mise sur pied des politiques ambitieuses qui visent à lutter contre la pauvreté, à promouvoir une agriculture durable et à garantir l’accessibilité économique et physique des denrées alimentaires à tous.
À retenir
Célébrée chaque année dans plus de 150 pays, la Journée mondiale de l’alimentation (JMA) a été créée par les pays membres de la FAO lors de la vingtième Conférence générale de l’Organisation en novembre 1979.
Et parmi la délégation hongroise, conduite par l’ancien ministre Hongrois de l’Agriculture et de l’Alimentation, on peut notamment parler de Pál Romány, qui a joué un rôle actif au cours de cette conférence et a émis l’idée d’organiser une journée de l’alimentation dans le monde entier.
Notons que la JMA a été créée dans le but de sensibiliser le public et les dirigeants sur les questions de la pauvreté et la faim.
Il sied de souligner qu’au cours de cet événement, des associations des fermiers de la ville-province de Kinshasa ont bénéficiés symboliquement des quelques kits de travail.
José wakadila et Science Kinkobo