Dans le rapport d’exécution physico-financière du PDL-145 à fin septembre 2024, présenté devant les députés des sept provinces sous la supervision de la Cellule d’exécution des Financements en faveur des États Fragiles (CFEF), à savoir : Kongo Central, Kwango, Kwilu, Maï-Ndombe, Équateur, Sud-Ubangi et Nord-Ubangi, le coordonnateur national de l’agence, Alain Lungungu, a rassuré que les ouvrages restants devront être réceptionnés d’ici fin décembre 2024, à l’exception de ceux de la province du Maï-Ndombe, dont l’achèvement est prévu à fin mars 2024.
Il a avoué que les infrastructures routières constituent un véritable goulot d’étranglement à la mise en œuvre de la Phase 1 du PDL-145T. Pour accélérer la mise en œuvre des autres phases du PDL-145T, il est évident de lancer rapidement la réhabilitation et la construction des infrastructures routières. C’était, mardi 22 octobre 2023, lors de la journée d’information avec les caucus de députés des provinces sous sa gestion, au chapiteau de l’hôtel Pullman de Kinshasa.
Difficultés rencontrées
Dans l’exécution des travaux sur le terrain, la CFEF a rencontré plusieurs difficultés qui sont même les causes majeures du retard accumulé dans certains coins des provinces sous sa gestion. Il s’agit notamment de l’accès difficile à certains sites, conduisant à un accroissement des coûts logistiques et, par la voie fluviale, des cas d’insécurité suite aux incursions de Mobondo, de l’état de délabrement très avancé des routes de desserte agricole et d’intérêt provincial, de l’inadéquation entre l’offre de matériaux et la demande induite par les besoins du programme, des inondations de certains sites, des demandes intempestives de relocalisation des sites des travaux, des conflits de passation de pouvoirs au niveau du secteur, des difficultés d’approvisionnement des chantiers, etc.
Il est évident de croire que les entreprises ont rencontré des contraintes logistiques dans les zones d’exécution des travaux, dont la plupart sont enclavées. Cette situation n’a pas permis aux entreprises de bien évoluer dans la mise en œuvre du PDL-145T. Les coûts logistiques, difficilement maîtrisables au regard des contraintes infrastructurelles, ainsi que les coûts de transactions élevés pour approvisionner les chantiers, constituent des obstacles. Bref, le milieu rural a éprouvé une problématique énorme en matière d’infrastructures.
La phase 2 prévoit la réhabilitation de 11 703 kilomètres de voies de desserte agricole
Par rapport à la phase 2, à fin septembre, les ressources du gouvernement encaissées s’élèvent à 3 384 012,11 USD. Ces ressources sont destinées au financement des études et des frais de gestion relatifs à la réhabilitation de 11 703 kilomètres de voies de desserte agricole.
Il sied de signaler que le choix des tronçons a été réalisé sous la supervision de l’Office des Voiries de Desserte Agricole (OVDA) avec la participation des autorités politico-administratives et de la société civile des provinces concernées, suivant le critérium. Parmi ceux-ci, on cite : l’interconnexion entre les territoires, l’intersection des centres d’intérêt général et la piste de desserte agricole, etc.
Les infrastructures routières étant critiques dans la mise en œuvre des projets de développement, principalement en milieu rural, il est important de consacrer à cette problématique le bénéfice de l’extrême urgence pour faciliter la circulation des biens et services.
Bibiche Mungungu