Le Ministre de la Recherche Scientifique et Innovations Technologiques (MRSIT), Gilbert Kabanda Kurhenga, présidera désormais aux destinées d’AfricaRice, cet instrument de l’Union Africaine (UA).
Ce sont là, les retombées de la 33e session du Conseil des ministres de cette structure, dont les travaux se sont déroulées du 13 au 15/11/2024 à Antananarivo, à Madagascar.
Dans son discours de circonstance, le Ministre Gilbert Kabanda a manifesté un grand plaisir et un sentiment d’honneur pour intervenir à cette session, en sa qualité de Ministre de la Recherche Scientifique et Innovation technologique en charge de la recherche agricole en République Démocratique du Congo.
En luminaire, il à transmis les salutations de Son Excellence Monsieur le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a placé la recherche agricole et le développement de l’agriculture parmi les priorités de son mandat.
Il a ensuite rendu hommage et présenté ses salutations à Son Excellence Andry RAJOELINA, Président de la République de Madagascar, pour la claire vision de garantir une autosuffisance alimentaire au peuple malgache, par une riziculture résiliente et source de substantiels échanges commerciaux.
Il a saisi l’occasion pour manifester sa reconnaissance au Conseil des Ministres d’AfricaRice, qui a fait honneur à la RDC, en la designant a la présidence du Conseil pour le mandat a venir, avant de présenter ses chaleureuses félicitations à Monsieur François Sergio Hajarison, Ministre de l’agriculture et de l’élevage de la République de Madagascar, pour les appréciables efforts et résultats tout au long de son mandat à la tête de ladite organisation.
Dans le même ordre d’idées, le Ministre Gilbert Kabanda a adressé ses vives félicitations à Monsieur Baboucar Manneh, Directeur Général d’AfricaRice, pour sa détermination et sa perspicacité à mener loin Africarice. Ce dont il a promis son soutien et sa sincère collaboration, pour un mandat réussi.
RDC : rassurer la population de la région dans le domaine de l’agriculture
Poursuivant son discours, Gilbert Kabanda a rappelé que la RDC qui est membre à part entière d’AfricaRice, possède un immense potentiel agricole, notamment en ce qui concerne la production de riz. » Avec ses 80 millions d’hectares de terre arables et de 5 zones agro écologiques permettant de pratiquer plusieurs cultures durant toute l’année dont 10 % sont seulement exploités, 4 millions d’hectares de terres irrigables, un important réseau hydrographique avec une disponibilité de 7 à 8 % d’eaux douces exploitables du monde, mon pays a tout pour rassurer la population de notre région dans le domaine de l’agriculture « , a-t-il dit, avant d’ajouter la disponibilité de la main-d’oeuvre, la population étant largement constituée de la jeunesse montante.
En plus, a poursuivi le ministre Gilbert Kabanda, la RDC fait partie du 2e groupe des pays qui ont rejoint la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD) et a élaboré sa stratégie nationale pour le développement de la riziculture (SNDR), 2e génération avec une vision claire a l’horizon 2030 : faire de la RDC un grenier à riz de l’Afrique centrale avec une filière rizicole organisée rentable et durable dont l’objectif global est » Accroître en quantité et améliorer en qualité la production de riz en RDC, afin de répondre aux besoins nationaux et du marché régional.
Vers l’implantation d’un bureau d’AfricaRice pour l’Afrique centrale basé à Kinshasa
Plus loin, le Ministre Gilbert Kabanda a affirmé que durant le mandat de la RDC, des concertations seront menées aux fins d’obtenir l’implantation d’un bureau d’AfricaRice pour l’Afrique centrale basé à Kinshasa. » Je loue, j’apprécie et je soutiens en même temps la collaboration avec AfricaRice et souhaite sa promotion permanente « , a dit le Ministre Gilbert Kabanda, avant de soutenir que l’appui et les stratégies de cette structure, ont fait qu’en RDC, même les zones qui jadis ne se préoccupaient pas de la production du riz, ont commencé à s’y intéresser, non seulement au regard de ses possibilités potentielles de production (fluvial, bas-fonds et irrigué), mais aussi et surtout, vu le haut potentiel de rendement et des qualités organoleptiques des variétés acquises à travers cette stratégie.
» C’est ce qui a contribué à l’augmentation de la production et la consommation du riz localement, les fermiers s’étant rendus compte que même les terres qui étaient allouées seulement au maïs, pouvaient aussi l’être pour le riz et ainsi contribuer à la diversification et augmentation des revenus « , a-t-il affirmé, ajoutant que cela annonce, dans les jours à venir, l’atteinte de l’autosuffisance en riz, en plus le riz hybride peut être diffusé.
Nécessité d’investissements accrus
Le Ministre Gilbert Kabanda estime par ailleurs que, des investissements accrus sont nécessaires dans les domaines de la recherche, avec un germoplasme plus amélioré, un renforcement des capacités des institutions en équipements appropriés de laboratoire, aménagements rizicoles pour une production durable, formation à courte durée et bien sûr, la coopération aussi bien bilatérale que multilatérale, comme il a été épinglé durant le panel ministeriel.
Il profité de cette tribune pour vanter les missions de l’Institut National pour l’Etude et la Recherche Agronomique (INERA), un organe technologique de son ministère, qui compte 18 programmes de recherche, dont l’un est le programme national de recherche sur le riz. Son réseau dit-il, comprend 5 centres de recherche et 27 stations répartis dans les grandes zones agroecologiques de la RDC. »
Dans ce réseau, 4 centres et 11 stations pratiquent la recherche sur la riziculture. C’est ici pour moi l’opportunité de saluer et de féliciter encore une fois Africarice, pour les résultats déjà atteints en l’occurrence les NERCAS, ORYLUX et autres variétés qui font la fierté de l’Afrique « , a rappelé le Ministre Kabanda.
Pour une vision commune
Rappelant le thème de ce 33e Conseil des ministres d’AfricaRice, à savoir » Souveraineté alimentaire : respecter les engagements en faveur de l’autosuffisance en riz grâce à la transformation des systèmes agroalimentaires basés sur le riz », le Ministre Gilbert Kabanda croît que le chemin est encore long car, bon nombre des pays africains comme la RDC, sont encore dépendant des importations du riz.
» Depuis trois jours, nous avons dit tout sur le plan des besoins en riz diversifié, en quantité et en qualité, sur les techniques et les zones culturales, sur les risques et les techniques de résilience liée au changement climatique, sur le financement et les ressources humaines. Il reste à nous entendre et nous fixer sur les piliers majeurs sur lequel doit reposer la grande architecture des différents
programmes et plan stratégique. Ces piliers majeurs constitués des objectifs et stratégies
fondamentaux qui se résument en 3 mots clés : politique africaine du riz. Cette politique nous permettra de réaliser une vision commune dans notre diversité sociogéographique et de mutualiser nos capacités intellectuelles, financières et matérielles, pour une autosuffisance alimentaire africaine pérenne en riz. C’est, certes, un idéal, mais l’idéal est de tout temps, le primum movens des grandes performances humaines et nous en sommes capables « , à soutenu le Ministre Gilbert Kabanda, en termes d’exhortation.
Aussi a-t-il promis d’’inviterai à Kinshasa dans les semaines qui suivent, le dynamique Directeur Général d’AfricaRice, pour échanger à ce sujet et examiner ensemble, les voies les plus efficace pour l’implémenter, étant donné que toutes les actions opérationnelles réalisées et à réaliser, doivent l’être dans l’orthodoxie de cette politique. » Procédons comme l’Europe aujourd’hui en 1951. Elle est née de la communauté de charbon et de l’acier « , a rappelé le patron de la Recherche Scientifique et Innovations Technologiques de la RDC, dans son discours, avant d’inviter tous les membres à Kinshasa, pour la prochaine session du Conseil des ministres d’AfricaRice, devenu un instrument de l’UA avec 28 pays membres.
José Wakadila