Le décès depuis le 17 septembre 2024 du 1er Sergent-major Hilaire Bobwa Imole dans le cachot de l’Eta-major general des renseignements militaires ex-DEMIAP, a obligé lOng la Voix des Sans Voix pour les droits de lhomme (VSV), d’offrir une tribune populaire vendredi 20 décembre 2024, à la famille du défunt, sous la conduite de Mme Irène Monama, 1ère Directrice Exécutive Adjointe de cette structure.
Le frère cadet du défunt, Félix Bobwa qu’accompagnaient MM. Beni Mbondo et Aristote Bobwa, deux fils de la victime, a rappelé que c’est depuis le 07 septembre 2024 que le défunt Hilaire Bobwa a été mis aux arrêts, au motif qu’il serait muni d’une paire de chaussure militaire toute neuve, lorsqu’il sortait de la base logistique central où il travaillait, pour regagner son domicile.
Selon notre interlocuteur, la victime a été gardé à vue pendant 4 jours au camp PM du camp Kokolo, avant d’être tranférée le 12 juillet 2024 à l’ex-DEMIAP/Kintambo, sur ordre du colonel Kamanda Mpanga, Chargé des renseignements militaires à la base logistique central du camp Kokolo, où malheureusement, le 1er Sergent-major Hilaire Bobwa tira se révérence le 17 septembre 2024.

“ Ceux qui l’ont arêté, ont gardé l’information à l’insu de la famille, qui a été contacté par des sources informelles, lesquelles ont fait savoir que le corps du défunt se trouvait gardé dans la morgue de l’hôpital du camp Kokolo ”, a expliqué le frère cadet du défunt, ajoutant qu’une plainte a été déposée à l’Auditorat Supérieur de la Gombe, contre le colonel Kamanda Mpanga qui avait ordonné son trasfèrement à l’ex-DEMIAP/Kintambo.
A l’en croire, c’est deux mois plus tard que le Colonel instructeur du dossier et qui est en même temps Conseiller juridique à l’ex-DEMIAP, leur annoncera la nouvelle du décès de son frère le 20 novembre 2024, lorsqu’il était en mission de service à l’intérieur du pays. “ C’est donc ce dernier qui m’a appris que mon frère ainé était décédé au cachot ”, a-t-il dit, soulignant que la femme de la victime avait également rendu l’âme le 29 juillet 2024, sous le choc de la nouvelle de l’arrestation de son défunt mari.
De ce qui precède, la famille Bobwa dénonce cette arrestation qu’elle qualifie de violation des droits humains, au regard de quelques dispositions constitutionnelles, notamment l’article 18 alinéa 2, qui stipule que toute personne à garde à vue, doit entrer en contact avec les membres de sa famille et l’article 19 en son dernier alinéa, qui stipule que toute personne arrêtée doit être assistée par son avocat. “ Doù notre attente d’un éclaircissement sur cette affaire, afin que justice soit faite”, a conclu le frère cadet du défunt, avant de relever le fait que la requisition émise depuis le 09 décembre 2024 par l’Auditorat militaire supérieur de Gombe pour l’autopsie, n’est toujours pas exécutée.
Violation des instruments juridiques nationaux et internationaux
De son côté, la VSV dénonce également une violation des instruments juridiques nationaux et internationaux en la matière, au motif que la victime a été privée de la visite des membres de sa famille et de l’assistance de son avocat, surtout quelle était asmatique.
Ensuite, le frère cadet du défunt qui suit le dossier, serait en insécurité. Selon la VSV, ce dernier a reçu un appel téléphonique en date du 07 décembre 2024, de la part d’une personne non autrement identifiée, se faisant passer pour un agent de l’ex-DEMIAP, lui disant que “le chef a besoin de vous”.
Au regard de tout ce qui précède, la VSV demande aux autorités congolaises, de faire la lumière sur les conditions de décès du 1er Sergent-major Hilaire Bobwa ; de prendre en charge les frais de funérailles et garantir des obsèques dignes au défunt ; de faire preuve de célérité pour l’exécution de la réquisition émise par la justice militaire, pour autopsier le corps sans vie du 1er Sergent-major Hilaire Bobwa ; de garantir la sécurité et l’intégrité physique de son frère Félix Bobwa ; d’apporter des solutions idoines pour l’amélioration des conditions de détention dans les milieux carcéraux y compris les cachots des services des renseignements ; d’assurer les règles minima des Nations Unies dites Règles Nelson Mandela, pour le traitement des détenus ; d’indemniser la famille du féunt pour tous les prejudices subis.
José Wak
