En séjour privé dans la province de l’Équateur, le rapporteur adjoint du Sénat, Jean-Claude Baende Etafe Eliko, s’est montré solidaire des personnes atteintes d’albinisme, une catégorie de population vulnérable dont l’intégration sociale pose encore un sérieux problème en République Démocratique du Congo en général, et dans la province de l’Équateur en particulier.
À Mbandaka, chef-lieu de ladite province, Jean-Claude Baende a, à travers un exemple frappant digne d’un grand homme politique, prouvé à toute sa communauté que les personnes naissant sans mélanine dans la peau sont entièrement humaines, comme tous les autres.
Une des manières, pour cet élu des élus de la province de l’Équateur, de sensibiliser à l’albinisme la population de sa juridiction électorale a consisté, pour ce gouverneur honoraire de sa province natale, à porter joyeusement dans ses bras des enfants atteints d’albinisme.
Si un tel geste pourrait paraître anodin aux yeux du commun des mortels congolais, force est de reconnaître que l’acte posé par le sénateur Jean-Claude Baende a une valeur inestimable aux yeux des personnes concernées.
En effet, ce geste atteste, noir sur blanc, qu’elles occupent aussi une place de choix dans le cœur de celui qui a voulu prouver publiquement qu’il est tout proche des personnes atteintes d’albinisme dans sa province et qu’il est l’un des défenseurs qui va militer pour leur cause en vue de l’amélioration de leurs conditions sociales.
Cela ne peut qu’être ainsi, dans la mesure où ce digne fils du terroir tient à trouver des solutions efficaces et durables aux difficultés que rencontrent, dans leur vécu quotidien, tous ses frères et sœurs de la province. Et les personnes atteintes d’albinisme, autant que les personnes vivant avec un handicap en général, ne font pas exception.
Interrogées, plusieurs personnes atteintes d’albinisme, d’ici et d’ailleurs, saluent à juste titre ce geste paternel posé par le rapporteur adjoint du Sénat, un acte posé au grand jour dans un environnement social négro-africain où, à cause des représentations sociales de leur anomalie génétique, elles affrontent cruellement, dans leur quotidien, toutes sortes de discriminations dans la société.
Il va de soi que Jean-Claude Baende Etafe Eliko, en sa qualité de parlementaire et surtout de membre du bureau de la chambre haute de la deuxième institution nationale, pèse de tout son poids pour l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes d’albinisme sur l’ensemble de la province de l’Équateur.
La communauté des personnes atteintes d’albinisme a besoin de personnalités politiques de la carrure du rapporteur adjoint du Sénat, Jean-Claude Baende, pour assurer leur promotion et leur protection dans la société.
Au mois de juin, la communauté internationale célébrera la 11ᵉ édition de la Journée internationale de sensibilisation à l’albinisme autour du thème : « Exigeons nos droits : protégeons notre peau, préservons notre santé. » Son apport dans l’organisation des différentes activités relatives à cette célébration dans la province de l’Équateur est de mise.
L’albinisme est une condition génétique due à la diminution ou à l’absence de mélanine. En Afrique, où cette anomalie se manifeste fréquemment, sa prévalence est d’environ 1 sur 15 000 naissances.
À Mbandaka et un peu partout dans la province de l’Équateur, les hommes et les femmes atteints d’albinisme vivent majoritairement dans une grande précarité sociale, découlant des préjugés négatifs liés à leur apparence. La grande majorité de ces personnes sont confrontées à l’illettrisme, au chômage et au manque de soins de santé adéquats.
Philippe Dephill Lipo