Dans son communiqué n°030/RDC/VSV/CE/2024 parvenu à la rédaction de notre journal, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) dénonce les enlèvements de plusieurs personnes membres du parti politique Engagement pour la Citoyenneté et le Développement (ECIDE) de l’opposant Martin FAYULU MADIDI.
Il s’agit de : Madame Aimée KABALA et monsieur Océan LUSANGU MULOPWE, Coordonnateur de la place de résistance Pascal (PM), tous deux (2) enlevés et embarqués dans une jeep de la Police Militaire, depuis dimanche 22 décembre 2024 vers 15 heures par plusieurs personnes armées en civil au croisement des avenues Kulumba et BKTF dans la commune de Masina à Kinshasa, pendant qu’ils s’apprêtaient à prendre le moyen de transport.
Ces personnes armées les auraient filés après leur activité de sensibilisation sur la non révision de la Constitution dans le district de Mont Amba, ville de Kinshasa. Les démarches menées par leur parti politique à différents endroits dont le camp militaire Kokolo pour les localiser, demeurent jusqu’à présent infructueuses et sans suite.
Cependant, au camp militaire Kokolo, quelqu’un trouvé sur place a informé Me MUZA, un des cadres et conseil du parti ECIDE, que les deux personnes membres du parti politique de Martin FAYULU MADIDI qui y avaient été amenées manu militari avaient été acheminées ailleurs.
Sur un autre volet, il revient à la VSV qu’un autre membre de l’ECIDE, en l’occurrence monsieur Pierre NGADIADIA, avait également été enlevé et acheminé vers une destination inconnue, samedi 21 décembre 2024 vers 12 h, par des personnes se faisant passer pour des militaires de la Garde Républicaine (GR).
La VSV dénonce ces genres d’enlèvements suite au débat et autres activités sur la révision de la Constitution.
La VSV rappelle par ailleurs aux autorités congolaises, l’obligation qui leur incombe, de faire respecter les libertés fondamentales dont la liberté d’expression et celle d’opinion, garanties par les instruments juridiques nationaux, régionaux et internationaux.
La VSV estime d’autre part, que l’intolérance politique, les arrestations arbitraires et détentions des personnes au secret, ne vont jamais servir l’intérêt de la RDCongo, mais par contre vont donner une mauvaise impression à l’opinion publique nationale et internationale du fonctionnement de la démocratie, en ce moment où la RDCongo est membre du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies.
Par conséquent, la VSV condamne toute pratique ou acte d’enlèvement des personnes, suite à l’exercice de leurs libertés fondamentales.
» Point n’est besoin de rappeler que la démocratie se nourrit de la contradiction et du choc d’idées pour faire jaillir la lumière. En effet, il n’y a pas de démocratie là où l’on refuse que les autorités soient critiquées dans l’exercice de leurs fonctions « , peut-on lire dans le communiqué de la VSV, qui rappelle que toute personne détenue, a des droits à respecter et à faire respecter, dont entre autres le droit à la visite des membres de famille, des proches, des avocats, etc.
Au regard de ce qui précède, la VSV exige :
La localisation immédiate et sans conditions des personnes enlevées, suivie de leur libération ;
L’interpellation des auteurs d’enlèvement pour qu’ils répondent de leurs actes constitutifs d’entraves à la démocratie et au respect des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.
José Wakadila