Dans le but de mettre en place un environnement favorable à la sécurité alimentaire inclusive au profit des personnes handicapées en RDC, le projet We Are Able (Nous sommes capables) mis en œuvre par un consortium de six organisations partenaires (African Disability Forum, Lumière pour le Monde, The Leprosy Mission, ZOA, VNGI), a organisé lundi 31 mars 2025 dans la salle Père Boka du CEPAS (Centre détudes pour laction sociale) de la Gombe en collaboration avec la FENAPHACO (Fédération nationale des associations des personnes handicapées du Congo), un atelier de suivi de la matérialisation des sujets de plaidoyer soumis par les organisations des personnes handicapées (OPH) auprès des autorités nationales.
Peu avant de procéder au lancement de cet atelier, M. Christian Bulambo Bisimwa, Directeur-pays a.i de TLM-RDC (Mission contre la lèpre), a indiqué que cette activité se tient dans le cadre de linclusion des femmes, des personnes handicapées et des personnes touchées par la lèpre, dans les programmes de sécurité alimentaire.
Elle s’inscrit également dans le cadre du projet We Are Able (WaA), qui vise à transformer les vies de ceux et celles qui sont souvent laissés pour compte au sein de nos sociétés.
Lever les obstacles qui empêchent les femmes de réaliser leur plein potentiel
Rappelant le thème de la Journée Internationale de la femme célébrée au mois de mars dont « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », Christian Bulambo estime que ce thème invite à redoubler defforts pour lever les obstacles qui empêchent les femmes de réaliser leur plein potentiel.
« Il est donc plus quapproprié, de placer cette rencontre sous cette dynamique dengagement pour légalité et lautonomisation des femmes, mais aussi pour linclusion de toutes les personnes vulnérables et en particulier, celles vivant avec handicap ou touchées par la lèpre », a-t-il dit.
Dans le même ordre didées, Christian Bulambo a également rappelé le thème retenu lors de la commémoration de la Journée mondiale de la lèpre: « Unissons-nous pour agir : mettre fin à la lèpre maintenant », lequel explique que la lèpre est guérissable, quune détection précoce est essentielle et quil y a lieu dœuvrer ensemble pour éliminer la stigmatisation qui frappe les personnes touchées.
« Si la lèpre est une maladie curable, la stigmatisation qui laccompagne reste un défi majeur pour les communautés. La promotion de linclusion sociale et la reconnaissance des droits fondamentaux de toutes les personnes, quelle que soit leur condition, sont des priorités absolues », a-t-il renseigné.
A son tour, M. Marius Lomboto, responsable du projet We Are Able pour le compte dAfrican Disabilty Forum, a affirmé que ces ateliers sont organisés pour amener les personnes handicapées à formuler des sujets de plaidoyer qui sont cruciaux pour leur sécurité alimentaire et autonomisation. Mettant un accent sur la lèpre, il a fait savoir que celle-ci fait partie des maladies qui rendent vulnérables les personnes handicapées.
Cest la raison pour laquelle, la mission du consortium « TLM » est focalisé sur la lutte contre la lèpre. Cest pour éviter que le nombre des personnes handicapées puisse augmenter à travers le monde à cause de la lèpre. Pour cela, il faudra une détection précoce et une prise en charge conséquente.
Quid du projet We Are Able ?
Le projet We Are Able est financé par le Ministère des Affaires étrangères du Royaume des Pays-Bas pour cinq ans et court jusqu’au mois de septembre prochain. Il est mis en œuvre dans six pays dont la RDC, le Burundi, lEthiopie, le Soudan du Sud, le Soudan et lOuganda. Au niveau de la RDC, il reste focalisé dans la province du Sud-Kivu, comme zone dintervention, notamment dans les territoires dIdzui et Kalehe.
Les objectifs consistent à assurer laccès de toutes et tous aux ressources productives de base, afin daméliorer leur sécurité alimentaire sans discrimination.
Le projet We Are Able se distingue par son approche inclusive, en mettant en place des stratégies visant à influencer les politiques publiques, les pratiques sociales et les normes de développement.
Il sagit dun travail de plaidoyer pour la justice sociale et légalité, visant à faire entendre la voix des plus vulnérables.
La tenue de cet atelier constitue donc une étape cruciale dans la réflexion sur laccès des femmes, des personnes handicapées et des personnes vivant avec la lèpre, à des ressources fondamentales comme la terre, un héritage primordial pour la sécurité alimentaire.
Il sied de noter que les participants à cet atelier ont suivi tour à tour, des exposés relatifs à la présentation du projet We Are Able ; une mise à jour des OPH sur la note de plaidoyer déposée au mois doctobre dernier suivi des réflexions en groupes pour identifier les autres thèmes de plaidoyer au niveau national.
Parmi les participants, on a noté la présence de plusieurs organisations membres de la FENAPHACO, de la société civile et quelques acteurs du monde politique et judiciaire.
José Walakadila
