Jaella Kapula est une jeune couturière originaire de la République Démocratique du Congo. Formée à l’Institut congolais des Arts et Métiers de Kinshasa, dans son pays d’origine, elle en est sortie diplômée en modélisme.
Il y a quatre ans, alors âgée d’une vingtaine d’années, elle a décidé de mettre son savoir et son savoir-faire dans le domaine de la mode au service de la communauté. Pour ce faire, elle a ouvert une maison de couture dénommée *Kap-Couture*, qu’elle dirige personnellement avec beaucoup de maîtrise.
À 24 ans, Jaella Kapula a déjà convaincu sa communauté de sa passion pour la créativité grâce à des innovations adaptées aux attentes de sa clientèle, dont le nombre ne cesse d’augmenter jour après jour.
Bien que le parcours entrepreneurial soit semé d’embûches, la jeune femme n’a jamais baissé les bras ni laissé les échecs ou les difficultés la décourager. Au contraire, elle s’efforce de transformer chaque obstacle en une opportunité pour se reconstruire.
Grâce à son optimisme, sa persévérance et son autodiscipline, Jaella Kapula est devenue une figure emblématique dans le domaine de la couture, plus précisément du modélisme, dans un pays où les femmes aiment s’afficher élégantes tous les jours de la semaine et en toutes circonstances.
Interrogée, Jaella Kapula a confié à la rédaction du journal La Référence Plus que « l’amélioration personnelle est un voyage continu et que chaque effort, petit ou grand, contribue à l’épanouissement global d’une personne. L’important est de garder son énergie et d’avancer avec constance. »
« En tant que modéliste, vous avez le pouvoir de donner vie à des idées qui n’existent que dans l’imaginaire. Chaque croquis, chaque patron, chaque couture raconte une histoire unique et porte votre empreinte. C’est une forme d’art qui habille les rêves et inspire la confiance », a déclaré Jaella Kapula.
Elle a ajouté que son métier de modéliste lui permet de subvenir à ses besoins, autrement dit, d’assurer son autonomisation sur plusieurs aspects. Un véritable combat gagné contre la pauvreté et la précarité sociale dans un pays où l’emploi des jeunes dans le secteur public reste un défi majeur.
La profession libérale de couturière et modéliste vers laquelle s’est orientée Jaella Kapula est une véritable activité entrepreneuriale qui permet à de nombreux jeunes de développer leurs talents innés et d’extérioriser leur potentiel.
Il est vraiment regrettable que beaucoup de jeunes filles et femmes ne cherchent pas à exploiter leurs compétences. À la place, certaines se livrent à la prostitution ou à une vie de dépendance éternelle vis-à-vis de leurs parents, qui eux-mêmes peinent à subvenir aux besoins de leurs foyers.
En ce mois dédié aux droits des femmes, les associations et mouvements féminins doivent redoubler d’efforts pour sensibiliser sur les actions qui valorisent l’image de la femme dans la société. Car, malgré l’égalité des chances prônée, les femmes doivent encore se battre pour leur place.
Il est donc naturel que Jaella Kapula fasse partie de ces femmes engagées dans la lutte pour l’émancipation féminine en République Démocratique du Congo.
Propos recueillis par Merry Mbuyi
