La ministre d’Etat, ministre de l’Education nationale et nouvelle citoyenneté (EDU-NC), vient de mettre en place, par arrêté ministériel, une commission permanente pour faire le suivi des accords issus de la Commission paritaire gouvernement-banc syndical de l’ EDU-NC, tenue au mois d’août dernier à Bibwa dans la commune de Nsele. La cérémonie de l’officialisation de cet important document a connu la participation des délégués de l’intersyndicale qui rassemble le Synecath, le Syeco, le Synieco et le Syneep.
Du côté gouvernemental, l’on a noté la présence, outre celle de la ministre d’Etat, ministre de l’ EDU-NC, Raïssa Malu, celle du vice-premier ministre, ministre de la Fonction publique, Jean Pierre Lihau, ministre d’Etat, ministre du Budget, Aimé Boji, et de la Vice-ministre des Finances, O’Neige Nsele. Les deux parties ont apposé leurs signatures au bas de l’arrêté.
Dans leurs différentes interventions, les délégués du gouvernement ont insisté sur le nettoyage inévitable du fichier des enseignants, en vue de lutter contre la fraude, élaguer les fictifs,l’objectif étant de dégager les marges budgétaires qui seront affectées à l’augmentation des salaires des enseignants réellement opérationnels et à l’amélioration des conditions de travail des chevaliers de la craie.
En outre, les membres du gouvernement ont réitéré la détermination de l’État à octroyer un statut particulier d’agent public à l’enseignant congolais. Quant à Mme Raïssa Malu, elle s’est réjouie pour cette nouvelle étape de collaboration franchie avec le banc syndical, tout en s’attardant sur l’assainissement du fichier en vue d’une amélioration substantielle des conditions de vie des enseignants.
De son côté, le VPM Jean Pierre Lihau a mis en exergue l’importance de cet arrêté interministériel qui cadre avec l’option de dialogue permanent caractérisant l’action du gouvernement de Mme Judith Suminwa, suivant les six axes arrêtés par le chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi.
Un fichier de 700.000 enseignants truffé des fictifs
Le patron de la Fonction publique a, en plus, stigmatisé le fait qu’actuellement le fichier des enseignants comporte plus ou moins 700.00 personnes prestant dans les écoles publiques, mais ce fichier est truqué des fictifs et des fraudeurs. D’où l’obligation de nettoyage pour la maîtrise des effectifs réels.
Pour le ministre d’Etat Aimé Boji, en 2025, le gouvernement va intensifier le contrôle des enseignants pour dégager un gap qui sera affecté pour l’amélioration des conditions de travail des agents de l’État.
Dans son intervention, la Vice-ministre des Finances, Nsele Mimpa, a indiqué que les dépenses liées aux rémunérations constituent les priorités de son ministère, outre celles relatives à la sécurité. Pour elle, la paie des enseignants est la marque de reconnaissance du gouvernement pour leur travail et leurs sacrifices, car le président de la République tient à la revalorisation de la profession enseignante.
Dans son intervention, le porte-parole de l’intersyndicale, Godefroid Matondo, a remercié sincèrement le gouvernement pour sa promptitude dans l’exécution des engagements souscrits à Bibwa, attitude jamais vécue les années antérieures. Il a promis l’implication des syndicalistes dans l’opération de l’assainissement du fichier des enseignants.
José Wak.
