Gestion des finances publiques : la RDC a connu une croissance spectaculaire en 2021

spot_imgspot_imgspot_imgspot_img

Le gouvernement de la république se bat bec et ongles pour assainir les finances publiques. C’est ce qui fait que la République Démocratique du Congo a connu une croissance positive en 2021, en se situant selon les prévisions du FMI (Fonds monétaire international) à 49%.

Selon plusieurs analyses économiques faites à ce sujet, cette croissance a été soutenue par une production minière plus élevée que prévue, et un rebond de la croissance non extractive.

En outre, cette embellie des prix des matières premières a permis une augmentation significative des réserves internationales brutes à 3,3 milliards de dollars américains à mi-octobre 2021, contre 0,8 milliards de dollars américains fin 2020. En plus, les autorités monétaires ont mené, au cours de cet exercice 2021, une politique prudente pour le maintien de la stabilité, en procédant par des achats de devises plus proactifs par la Banque centrale du Congo (BCC) et l’allocation générale de DTS (Droits de tirages spéciaux) du FMI à la fin août 2021.

Par ailleurs, l’augmentation des recettes fiscales, a permis des dépenses supplémentaires, principalement d’investissement, sans remettre en cause le déficit budgétaire de la fin 2021.

Marché de change : globalement stable

En ce qui concerne le secteur extérieur au cours de la période sous examen, le marché de change est demeuré globalement stable à l’indicatif, consécutivement à l’évolution favorable de la conjoncture extérieure et au suivi rapproché des facteurs de la liquidité bancaire par la Banque centrale.

Le taux de change officiel s’est établi à 1999,26 CDF le dollar américain. Par contre, sur le marché parallèle, il a été observé le taux vendeur à 2.043,33 CDF le dollar américain. En cumul annuel, le Franc congolais s’est déprécié de 1,37% à l’indicatif et de 0,90% au parallèle contre une perte du pouvoir d’achat de la monnaie de plus 14,00% sur les deux segments de marché, à la période correspondante de 2020.

Quant à l’inflation, elle est restée ancrée au cours de cet exercice, à environ 5% consécutifs aux développements extérieurs meilleurs que prévus, caractérisés par par les prix élevés des matières premières.

Par ailleurs, avec un taux de croissance négatif de – 8,2% sur l’ensemble de l’année selon le FMI, la RDC a ainsi enregistré une récession sévère, les secteurs pétroliers et non pétroliers ayant été indifféremment impactés.

Néanmoins, il y a lieu de noter que, l’économie reste très dépendante du secteur minier, soumis aux aleas des cours internationaux, en la maintenant en etat de fragilité.

Le satisfecit du FMI

En séjour de travail en décembre 2021, la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, avait exprimé toute sa satisfaction, au regard des progrès réalisés par le gouvernement Sama Lukonde, dans le cadre du Programme formel avec le FMI.

Selon Mme Kristalina, le Programme du FMI a très bien progressé et le gouvernement de la république a travaillé avec un objectif de réformer l’économie, pour les peuples de la RDC.  » Nous avons achevé la revue du Programme, et jusque-là, nous sommes satisfaits des progrès réalisés dans le cadre du Programme avec la RDC « , avait déclaré en décembre dernier, la Directrice générale du FMI, à l’issue d’un échange avec le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.

Quid du soutien du FMI ?

Pour rappel, en avril 2019, le président de la république, Félix-Antoine Tshisekedi, a renoué avec le dialogue avec le FMI.

Consécutivement à ce dialogue renoué, le FMI a approuvé en juillet 2021, un accord au titre de la facilité élargie de crédit (FEC), de 1,52 milliards de dollars américains, étalés sur trois ans. L’approbation de l’accord du titre de la FEC a ainsi permis le décaissement immédiat d’environ 217 millions USD, ce qui a permis le relèvement du niveau des réserves en devises du pays.

D’autre part, l’arrangement au titre de la FEC, se concentrera sur trois domaines clés à savoir :

– l’intensification de la mobilisation des recettes intérieures, afin d’accroître la marge de manœuvre budgétaire pour les infrastructures et les dépenses sociales ;

– le renforcement de la gouvernance, notamment la gestion des ressources naturelles et la transparence ;

– le renforcement du cadre de la politique monétaire et de l’indépendance de la Banque centrale.

La RDC bénéficiera par ailleurs, de 1,5 milliards USD de DTS sur les 33 milliards USD de DTS, prévus pour le pays de l’Afrique, pour répondre à la crise.

Perspectives pour 2022

La RDC dont l’économie reste très dépendante du secteur minier soumis aux aléas des cours internationaux, est un Etat qui reste en situation de fragilité. Les perspectives de croissance pour le 2022, sont toutefois plus favorables.

Selon les prévisions du FMI, la croissance pourrait retrouver son niveau d’avant-crise Covid-19, à partir de 2022 autour de 6% (5,6% en 2022. Cette nette reprise devrait continuer de reposer sur le serveur minier.

José Wakadila

Entrer en contact

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Article recent

spot_img

A la Une