Les Organisations de la Société civile (OSC), ont participé mercredi 16 novembre 2022, à une session des travaux préparatoires pour la séance multipartite de partage du rapport intermédiaire de suivi de mise en œuvre des recommandations du 3ème cycle de l’Examen Périodique Universel de la République Démocratique du Congo. Les travaux se sont déroulés dans la salle Floribert Chebeya du Centre Carter à Kinshasa. Le thème principal de cette rencontre avait porté sur les Droits de l’homme.
Les principaux objectifs étaient d’améliorer la situation des Droits de l’homme et de partager la bonne pratique entre les Etats.
D’après Mme Mona M’BiKAY, Directrice Exécutive de l’Examen Périodique Universel(EPU), la Société civile doit relayer auprès du gouvernement, la voix des personnes vivant diverses situations.
Selon elle, la société civile veillera sur le vote du budget alloué par exemple à l’accès à l’éducation, aux droits des Femmes, des PVH ou encore des prisonniers, etc.
« Au niveau international, 80% des objectifs de développement durable, ont un lien avec les droits de l’homme », a précisé la Directrice de l’EPU.
Quant à Mme Tenar LORENTE, officielle du Programme-Equipe, appui de pays , les Organisations de la Société Civile doivent sauvegarder leur crédibilité ainsi que leur image en fournissant des informations vraies et fiables.
Après les premiers exposés, les participants réunis en atelier, ont abordé des thématiques relatives aux Droits de l’homme.
Le groupe concernant les droits civils, politique et la protection des DDH s’est penché sur la liberté de la presse qui connait la pluralité des médias. Cependant la loi sur la dépénalisation du delit de presse n’a toujours pas été votée. En terme de justice, on peut citer quelques avancées.
« Dans le cadre de la justice, la loi portant criminalisation de la torture est adoptée. Sur le plan pratique, des consultations nationales ont été lancées car les organisations de la Société Civile déplorent que les crimes graves continuent à être commis en RDC. C’est pourquoi nous recommandons l’adoption des mécanismes transitionnelles spécifiques à la RDC et la poursuite de la réforme de la justice » a décrit BAHATI RUBANGO, chef des projets de SOS Information Juridique Multisectorielle.
Au sujet des Droits Économiques, Sociaux, Culturels et des Ressources Naturelles.
Gustave CIBANGU, coordonnateur du Réseau des Jeunes Agents de Changement de l’Union Africaine en RDC, a orienté le débat sur l’éducation.
Pour lui, la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement, a permis à 4 millions d’enfants à reprendre le chemin de l’école, et à mécaniser 54.148 enseignants entre 2019 et 2020. »
En outre, il a recommandé au gouvernement d’accroître la part du budget alloué au secteur de l’éducation qui avoisine actuellement les 10%.
Quant au groupe centré sur les Droits des Femmes et Enfants, Paix et Sécurité, la plénière a recommandé à la Société Civile de veiller aux campagnes de sensibilisation à travers le pays.
Enfin, le groupe focalisé sur les Droits des Personnes Vivants avec Handicap et des peuples autochtones Pygmées, a axé son plaidoyer sur l’éducation et le droit à l’information comme moyens de lutter contre la pauvreté et la déperdition scolaire.
Les avancées, défis et recommandations seront présentés à la réunion multipartite des rapports intermédiaires de l’EPU.
Amara Chukwu