Poussé par les USA, le M23 annonce la décision de se retirer des zones occupées !

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En dépit des accords signés lors des réunions régionales et internationales pour faire taire
les bruits de bottes à l’est de la République Démocratique du Congo, aucun cessez-le-feu n’a tenu jusque là entre les Fardc et les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.

Aussi, plusieurs médiations se sont multipliées entre Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo (Rdc) et Paul Kagame (Rwanda) dans deux capitales africaines, notamment à Luanda (Angola) et Nairobi (Kenya) sans qu’un scénario de solutions à la crise sécuritaire à l’Est de la Rdc soit trouvée.

Au contraire, toujours fidèle à sa logique de conquérir de plus en plus espaces congolais, le M23 s’est permis de commettre une bourde. Pas plus tard que la semaine dernière, cette rébellion avait massacré une centaine de personnes identifiées comme des habitants de Kashishe en territoire de Rutrshuru dans la province du Nord Kivu.

Curieusement, au lendemain de ces actes criminels, le mouvement rebelle avait évoqué son intention de se retirer des zones occupées. Une annonce à prendre tout de même avec prudence alors qu’une certaine opinion politique estime que cette décision ne viendrait pas du néant.

Il est indéniable que le gouvernement congolais ne cesse de multiplier les mécanismes pour mettre un terme à cette guerre d’agression lui imposée par son petit voisin, le Rwanda, par le biais des terroristes du M23.

Avec dynamisme et détermination, Félix Antoine Tshisekedi s’active sur plusieurs fronts à la fois diplomatique, politique, militaire et médiatique.

Mais le silence de la communauté internationale était interprété par l’opinion congolaise comme l’expression de sa complicité avec les envahisseurs et agresseurs rwandais.

Il est juste d’affirmer que les massacres de kishishe sont venus à coup sûr changé l’attitude des puissances occidentales à l’égard des atrocités qui se passent dans la partie orientale congolaise.

Tel est le cas des États Unis d’Amérique. En effet, l’administration Biden somment désormais Kagame à cesser sans délai avec des hostilités via le M23 au Nord Kivu.

A en croire plusieurs sources médiatiques internationales relayant l’information, Anthony Blinken, le Secrétaire d’État américain, avait
au cours d’un échange téléphonique, dimanche 04 décembre 2022 exhorté le président rwandais, Paul Kagame, à cesser tout soutien à ce groupe rebelle qui opère dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Ned Price, le porte parole du département d’État américain avait indiqué que la diplomatie américaine avait dit clairement au dirigeant rwavdais que tout soutien externe à des groupes armés non- étatiques en RDC doit cesser, y compris le soutien du Rwanda au M23.

Quarante-huit heures après cette communication, le M23 annonçait qu’il allait désormais observer le cessez-le-feu. Néanmoins, cette rébellion dit ne pas être concerné par les pourparlers de Nairobi dont les conclusions ont été publiées le mardi 06 décembre 2022 et qu’il n’allait pas se retirer des zones occupées.

Il y a peu, le même M23 disait ne pas être concerné par les conclusions du mini-sommet de Luanda,dont le cessez-le-feu sur les fronts..

En revanche,les protégés de Paul Kagame
avaient accusé l’armée congolaise d’avoir violé ledit cessez-le-feu qu’ils ont refusé d’appliquer.

Le M23 qui se considère curieusement comme une rébellion des Congolais continue d’exiger haut et fort des échanges directs avec Kinshasa alors que le gouvernement congolais conditionnait sa présence à la récente table des négociations qui venait de se tenir à Nairobi sous la facilitation de Uhuru Kenyatta à condition de se retirer d’abord des territoires occupés.

Affaire à suivre…

Philippe Dephill Lipo

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