Les FARDC engrangent des victoi res sur les groupes armés qui écument la partie Est de la République démocratique du Congo. Certes. Le général Sylvain Ekenge, porte-parole du gouverneur militaire du Nord-Kivu, a relevé, au cours d’un point de presse tenu ce lundi à Beni, ce qui suit : » 625 rebelles se sont rendus, 328 armes récupérées, 105 collaborateurs des rebelles arrêtés et 30 membres de FDLR neutralisés, et ce, depuis l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu « .
Toutefois, l’officier supérieur n’a pas donné l’identité exacte des miliciens qui se seraient rendus ; s’agit-il des Maï-Maï congolais ou de la nébuleuse djihadiste constituée des » présumés » ADF ou d’autres forces étrangères actives sur le sol congolais. Le flou persiste. Le général Sylvain Ekenge n’a pas, non plus, parlé du nombre des civils massacrés après l’instauration de l’état de siège.
Plus de deux mois après, on en est encore à la recherche des fonds avant de lancer des opérations dites d’envergure. Pendant ce temps, la population continue à se faire tuer à travers les différentes localités du territoire de Beni. Une ONG locale avance le chiffre macabre de 75 villageois sauvagement abattus dans l’espace de deux semaines passées. Combien d’ADF capturés ou tués pendant ce laps de temps ? Aucune précision.