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Interpellation de François Beya: Guerre des clans ou tentative de coup de force ? 

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Le conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité, François Beya a été interpellé depuis samedi 5 février à l’Agence nationale de renseignements (ANR). L’information, relayée par plusieurs médias, a été confirmée, le dimanche 6 février, par le coordonnateur de l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ), Me Georges Kapiamba.

Il  a confirmé avoir rendu visite à François Beya samedi tard dans la soirée, et a précisé qu’il a passé sa première nuit dans les installations de l’ANR, en attendant d’être entendu.

« Je lui ai rendu visite tard dans la soirée, dans son lieu de détention. J’ai parlé avec lui, et je l’ai trouvé abattu par ce qui est arrivé », a affirmé cet activiste des droits de l’homme.

Georges Kapiamba a assuré que les  droits fondamentaux du conseiller spécial du chef de l’Etat sont garantis, notamment le droit à la visite et le droit à une défense.

« Et en ce qui concerne ses droits fondamentaux, les responsables de l’ANR ont pris toutes les dispositions pour que ceux-ci soient protégés. Les faits que le droit à la visite lui soit reconnu, le droit à recevoir éventuellement un médecin de son choix lui soit reconnu, le droit de la défense, nous pensons que c’est déjà une bonne chose, en attendant qu’il passe devant la commission, pour répondre des faits pour lesquels il a été interpellé », a-t-il expliqué.

Selon le coordonnateur d’ACAJ, il serait reproché à François Beya des faits liés à une tentative de déstabilisation des institutions de la République.

« Vous savez que c’est un service de renseignements, on ne peut pas vous les notifier comme ça, mais de manière globale, tout ce qui m’a été dit, moi, c’est qu’il est interpellé, en rapport avec une enquête, liée à une tentative de déstabilisation des institutions. François Beya serait suspecté de mener « des actions contraires à sa position et mettant en cause la sécurité de l’État » », a déclaré Me Georges Kapiamba.

Guerre des clans ou tentative d’un coup d’Etat

Toute la journée de dimanche 6 février, cette interpellation de l’ancien directeur général de la Direction générale de migration et actuel Conseiller spécial du chef de l’Etat en matière de sécurité a été commentée en sens divers. Lorsque l’on considère le mode opératoire de l’ANR, difficile de savoir exactement ce que l’on reproche à ce proche du président de la République, pourtant considéré comme ses yeux et ses oreilles.

Dans la ville de Kinshasa, chacun y allait par son explication. Si la capitale est restée calme, certaines sources, pas généralement bien informées, ont indiqué que certains officiers généraux de l’Armée auraient aussi été appréhendés. Mais difficile, une fois de plus, d’infirmer ou de confirmer. Car, plusieurs sources contactées par la rédaction n’ont pas été à mesure de livrer des précisions. Tout le monde se cachant derrière la sensibilité de l’affaire.

Concernant l’interpellation de certains galonnés des FARDC, certaines personnes affirment qu’il s’agit de simples commérages. Aucune arrestation n’a été opérée au sein de l’Armée.

Par contre, d’autres sources bien introduites au sommet de l’Etat ont évoqué une guerre des clans qui couvait depuis plusieurs mois à la Présidence de la République entre certaines personnes venues de la diaspora et d’autres cadres trouvés au pays. Chacun de ces deux camps a son approche sur la conduite du pays. Une guerre latente entre colombes et faucons du régime ferait rage dans les rouages du chef de l’Etat.

Lui-même ancien de l’ANR, ancien DG de la DGM, l’interpellation de François Beya semble pour une affaire très très sérieuse et pour laquelle il faut s’abstenir de trop épiloguer. A ce stade, tous les commentaires distillés dans les réseaux sociaux n’apportent aucune lumière et ne méritent pas d’être pris au sérieux. C’est peut-être à l’issue de son audition par la commission à laquelle a fait allusion le président de l’ACAJ que l’opinion pourra être fixée. Il est donc prématuré de parler d’une tentative d’un coup d’Etat. Seules les auditions et enquêtes nous édifieront. Cependant, pour couper à toutes sortes de spéculations, il revient au gouvernement ou aux instances habilitées à livrer une version officielle, pour taire tout ce qui se raconte.

LRP

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