Au cours d’un point de presse tenu le mercredi 6 avril 2022, les Ministres des Hydrocarbures, des Finances et de la Communication et Médias ont dévoilé les enjeux et stratégies mis en place par le Gouvernement congolais pour faire face aux problèmes d’approvisionnement et la distribution du carburant en RDC.
À en croire ces membres du Gouvernement Sama Lukonde, le crise Russo-Ukrainienne y est pour beaucoup, d’autant plus que la Russie est l’un des premiers producteurs de pétrole.
À ce propos, Nicolas Kazadi a proposé trois pistes de solutions :
- Réfléchir sur comment maintenir un niveau supportable à la station. C’est-à-dire continuer à subventionner, mais de manière supportable (un exercice auquel le Ministre des Finances, celui des Hydrocarbures et des pétroliers congolais vont s’adonner);
- Il n’y a pas de raison de continuer à faire de subvention, notamment dans d’autres secteurs comme le minier qui est un gros consommateur de produits pétroliers;
- Probabilité de réajuster le prix à la pompe. Pour cela, un’ travail se fait au ministère de l’économie, hydrocarbures et finances pour apporter de données précises au conseil des ministres de ce vendredi.
Ces propositions attendent la validation au Conseil des ministres de ce vendredi 8 avril 2022.
Cependant, face aux rumeurs prônant la rupture de stock du carburant en RDC, le Ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu a rassuré «qu’il n’y a pas de rupture de stock», mais «qu’il y avait tout simplement un problème logistique ».
À l’en croire, le stock actuel réceptionné par le Gouvernement peuvent couvrir trois mois.
«La SEP qui prend en consignation les produits de tous les commerciaux a eu quelques difficultés et ses véhicules ne sont pas sortis pour approvisionner les stations comme d’habitude. Du coup, une folle rumeur a circulé sur la pénurie alors qu’il n’en était rien», a expliqué le Ministre des hydrocarbures.
Par ailleurs, a-t-il a insisté sur le fait que les prix restent inchangés dans les stations services, et il a, par ricochet, invité la population à changer ses habitudes par rapport à l’achat à la pompe.
«Nous sommes appelés à changer nos habitudes par rapport à l’achat à la pompe. Depuis un bon moment le litre coûte 2095 FC à la pompe alors qu’il devait couter 3485 Fc. L’écart est donc pratiquement de 66%. L’état paye donc 1400 Fc à chaque litre acheté. Donc chaque mois, sur 66 millions de mètres cubes achetés, l’état dépense près de 42 millions de dollars», a renchéri Didier Budimbu
Pour rappel, la capitale congolaise a vu nombre de ses station-services fonctionner à pas de tortue depuis dimanche passé.
En effet, les kinois ont peiné à se procurer du carburant, situation qui a alourdi le déplacement.
E.L.