Journaliste à Ouragan.cd, Charles Masudi, la trentaine révolue, dont la présence dans le site semblait n’être motivée que par la couverture de l’activité Vodacom de don de sang à l’occasion de la journée mondiale des donneurs de sang, n’est pas resté indifférent à cette cause humanitaire.
S’associant à l’élan de cœur de la team Vodacom Congo, Charles Masudi s’est dit conscient de ce que représente, par-dessus tout, cet acte de générosité pour les personnes dans le besoin : » Autrefois, je n’appréhendais pas les choses de la même manière. À force de fréquenter les centres de don de sang, j’ai fini par comprendre ce que le geste vaut. Dans plusieurs hôpitaux de référence, j’ai assisté aux décès des femmes qui accouchent, par manque de sang. Je me dis que si mon don de sang peut arriver à sauver des vies, c’est serait une bonne chose. Depuis, je n’attends pas la campagne, je donne mon sang le plus souvent, selon le délai requis. C’est un geste d’amour. Ce sang que j’ai reçu gratuitement de Dieu, je le donne aussi gratuitement quand je peux ».

Cependant, Mr Masudi s’est dit avoir été déçu une fois, par le manque de prise en charge adéquate du personnel de santé trouvé dans un hôpital de la place où il s’était rendu avec son neveu dans le besoin. Au lieu de gagner du temps, le personnel de santé a commencé à manœuvrer pour vendre plus cher que prévu le sang, créant un retard inutile.
Nonobstant ce manquement professionnel regrettable, l’homme ne s’est pas, fort heureusement, comme beaucoup d’autres, découragé dans sa générosité de faire don du sang.
Dans cet ordre d’idées, pour répondre à ceux qui se plaignent de la vente du sang pourtant obtenu gratuitement, le Docteur Émile Angodo du Centre National de Transfusion Sanguine explique d’entrée de jeu qu’en RDC, le sang n’est pas vendu. A celui qui est donneur, le sang est aussi gratuitement donné dans tous les hôpitaux publics sur présentation de la carte de donneur. Celui qui paie quelque chose, c’est celui qui n’est pas donneur. L’argent perçu se justifie du fait qu’après la collecte de sang, interviennent des examens qui coûtent très chers par rapport même, au prix de revient d’une unité de sang.
Aux sceptiques qui pensent jusqu’à présent que donner du sang est un gaspillage, Charles Masudi appelle à ne pas se fier aux autres cas malheureux souvent rencontrés, résultants des mauvais exemples pour se décider à faire ce qui est bien, sans en attendre le retour.
Evelyne Badika