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Journée portes ouvertes de présentation des projets du sous-programme Environnement de la FAO : « C’est une opportunité de valoriser le travail des partenaires locaux et des communautés…» (Eve Bazaiba)

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L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) appuie le Gouvernement de la République démocratique du Congo, à travers le cadre de son programme pays 2019-2023, dans 4 domaines clés. Il s’agit de (i) Renforcer la gouvernance des secteurs de l’Agriculture, Pêche et Élevage, Développement rural et Environnement (Eaux, forêts et biodiversité) ; (ii) Développer/Promouvoir les filières et les chaînes de valeurs (végétales, animales, halieutiques) ; (iii) Promouvoir une gestion durable de l’environnement, des ressources naturelles et améliorer l’adaptation et la mitigation des risques liés aux changements climatiques ; et (iv) Renforcer la résilience des moyens d’existence des populations face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Conformément à son mandat et dans sa programmation, la FAO s’est engagée à s’aligner à la vision de la Vice Primature et du ministère de l’environnement et développement durable qui fait de la RDC un pays solution aux différents problèmes grâce à l’abondance et à la diversité de ses ressources naturelles qui sont notamment ses plusieurs types de forêts, ses ressources en eaux, sa faune, son écosystème particulier comme les forêts denses humides, les forêts claire du type Miombo, les forêts de montage et les tourbières et sans oublier la présence de certains minerais stratégiques indispensables dans la transition écologique.

C’est dans cet ordre d’idées que cette agence du système des Nations Unies a organisé jeudi 23 juin 2022 au Pullman Hôtel, une Journée Portes ouvertes, pour présenter ses projets du Sous-programme – Environnement. L’objectif étant de vouloir valoriser les résultats phares des projets et programmes auprès des parties prenantes représentées par le Gouvernement, les bailleurs des fonds, la société civile, les entreprises privées, etc.

A cette occasion, le Représentant-résidant de la FAO en RDC, Aristide Ongone Obame, a fait savoir que, en appui aux priorités du ministère de l’Environnement et Développement Durable, la FAO mobilise des moyens techniques et financiers pour accompagner le gouvernement dans la mise en œuvre de plusieurs projets. Grâce à ses différents bureaux sous régionaux, régionaux et globaux, la FAO facilite la participation des cadres du ministère aux différentes initiatives sous régionales et mondiales, notamment la Commission des forets de l’Afrique centrale, COMIFAC, le Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC), la Communauté des Etats économiques de l’Afrique centrale (CEEAC), le congrès forestier mondial, l’initiative Mondiale sur les tourbières et d’autres.
Conformément à son mandat poursuit-il, la FAO s’aligne à la vision du Gouvernement de la RDC, qui fait de cette nation un pays-solution aux différents problèmes. « C’est grâce à l’abondance et à la diversité de ses ressources naturelles qui sont notamment ses multiples forêts, ses ressources en eaux, sa faune, son écosystème particulier comme les forêts denses humides, les forêts claires du type Miombo, les forêts de montage et les tourbières et sans oublier la présence de minerais stratégiques indispensables dans la transition écologique », reconnaît le numéro un de la FAO qui souligne que, dans sa mission première d’assurer la sécurité alimentaire, la FAO intègre les solutions basées sur la nature dans ses projets, notamment la promotion de l’agriculture écologique et la restauration des paysages. « Ainsi, notre organisation accompagne le gouvernement dans son rôle de leadership environnemental en contribuant à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques agricoles, à la mise en œuvre de la stratégie REDD+ nationale et de la CDN (Contribution Déterminée Nationale : adaptation et atténuation) avec son ambition de réduire les émissions des gaz à effets de serre de 21% d’ici 2035 », a-t-il précisé.

Pour le cas spécifique de la CDN, M. Ongone affirme qu’un projet spécifique pour renforcer les capacités des parties prenantes dans la transparence des données, est déjà adopté par le GEF et les modalités de sa mise en œuvre sont en cours de discussion pour qu’il soit lancé dans le 2ème trimestre de l’année 2022.

La journée portes ouvertes a également marqué la remise officielle au gouvernement de la république, des résultats phares comme le portail du Système National de Surveillance des Forêts en RDC (SNSF), les données y relatives, et différents documents de projets à soumettre au Fonds Vert Climat. Elle constitue également une opportunité de valoriser le travail des partenaires locaux et des communautés travaillant avec la FAO, entre autres activités, dans la production du miel, des produits forestiers non ligneux (PFNL), des foyers améliorées et de la chikwange améliorée.

Pour une visibilité des actions de la FAO

Pour Aristide Ongone, l’action de la FAO doit absolument être visible, parce qu’elle intervient dans les domaines très sensibles non seulement pour les Etats dans lesquels les différents représentants sont accrédités, mais aussi dans le monde entier. La journée portes ouvertes n’a consisté qu’à présenter la partie environnement et changements climatiques. « Il est tout à fait nécessaire que les parties prenantes, en première ligne le gouvernement ainsi que les bailleurs de fonds qui donnent leurs financements et surtout les congolais à tous les niveaux, puissent comprendre ce que fait la FAO. C’est aussi une manière d’écouter ce que pense les bailleurs de fonds sur le travail réalisé par la FAO Et nous allons le faire régulièrement, afin de susciter l’engouement d’autres partenaires ».

Dans son appel au gouvernement, Aristide Ongone a indiqué que la FAO a besoin d’un regard sur la protection de la forêt du bassin du Congo en général et de la RDC en particulier, surtout qu’elle joue un rôle essentiel pour le climat dans le monde entier et qu’elle détient un niveau de déforestation encore très bas par rapport à ce qui se passe ailleurs. « Il ne faut pas attendre que cette forêt soit complétement dégradé pour réagir. C’est le moment d’agir », a-t-il dit, avant de lancer un appel à tous les partenaires techniques, afin qu’ils agissent dans le sens d’appuyer le gouvernement congolais dans la préservation de cette forêt.

A son tour, le représentant du Fonds national REDD (FONAREDD), a rappelé que la RDC a mobilisé en 2016 le FONAREDD, la somme de 219 millions US grâce au financement du CAFI (Initiative pour les forêts d’Afrique centrale) , dont 190 millions US dans le cadre de la lettre d’intention et 25 millions supplémentaires de la Norvège pour la planification familiale ainsi que 4 millions US du Royaume de Suède sur le Programme intégré REDD+ de la province de l’Equateur, mise en œuvre par la FAO, qui est l’une des agences partenaires de mise en œuvre des programmes du portefeuille du FONAREDD.

Dans ce même cadre poursuit-il, la FAO a piloté trois programmes dont le PIREDD/Equateur (10 millions US), le Programme de mise en œuvre du Système national de surveillance des forêts (7 millions US) et le Programme de gestion durable de l’agriculture (3 millions US). « Le souhait est que, la dynamique actuelle telle que décrite par le représentant de la FAO, puisse continuer dans le cadre du deuxième partenariat RDC-CAFI, en se servant des leçons tirées du premier partenariat », a-t-il conclu.

Le Chef de coopération et chef de mission adjoint de l’Ambassade de Suède en RDC, Joachim Bejimo, a félicité la Fao pour l’initiative de pouvoir organiser une journée portes-ouvertes, qui permet aux différentes parties prenantes, de discuter ensemble des défis communs. Il a émis le vœu de voir se multiplier ce genre d’activités, surtout que la FAO est engagée dans un travail à très long terme. Il est donc nécessaire dit-il, que la FAO puisse s’engager dans la communication de ce genre, pour la simple raison que c’est un acteur clé dans un pays comme la RDC, qui dispose d’énormes besoins sur le plan de l’insécurité alimentaire accrue.

Peu avant de lancer les activités de cette journée portes ouvertes, la Vice-première ministre, ministre de l’Environnement et développement durable, Mme Eve Bazaiba Masudi, s’est félicité de la présentation des résultats finaux du Système national de surveillance des forêts (SNSF), programme qui répond à la vision du gouvernement par l’entreprise de son ministère, lequel identifie la RDC comme pays-solution face aux défis à relever dans la lutte contre le changement climatique.

Dans le même ordre d’idées souligne-t-elle, les 155 millions d’ha des forêts tropicales humides du couvert forestier de la RDC, constituent un maillon important de la biodiversité et contribuent fortement à l’atteinte des ODD d’ici 2030, à la stratégie 2063 de l’Union Africaine et aux priorités de la Banque mondiale. « Ainsi, la FAO à travers sa contribution au Programme du Système de surveillance forestière, se trouve dans la ligne droite de la vision RDC-pays solution », a-t-elle expliquée, avant d’affirmer que ce système de surveillance va permettre de fournir des données pertinentes, grâce au suivi de la terre par satellites, l’inventaire forestier national, l’inventaire de gaz à effet de serre ainsi que les événements majeurs sur la déforestation.

Pour Mme Bazaiba, ces données sont d’une importance capitale pour tous les acteurs impliqués dans la gestion de l’environnement en général et de la gestion durable des forêts en particulier. Elles sont pertinentes et constituent le socle de la stratégie qui va permettre d’atteindre l’objectif de ramener le taux de déforestation à 0,2% en s’attaquant et en donnant l’alternative aux principaux moteurs de dégradation des paysages forestiers déjà identifiés (l’exploitation forestière sans plans d’aménagements, l’agriculture itinérante sur brulis, la recherche de bois-énergie, l’exploitation minière…).

Elle réitéré l’engagement du gouvernement, à promouvoir les forêts des communautés locales, afin que ces dernières puissent subvenir à leurs besoins essentiels.

José Wakadila

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