Mme Irène Esambo Diata, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires sociales en charge des personnes vivant avec handicap et autres groupes vulnérables, a donnée jeudi 10 novembre 2022 dans la salle de conférence de la Maison de France à Kinshasa/Gombe, le go des assises de la 2ème Conférence sous régionale sur les droits des femmes vivant avec handicap en Afrique centrale.
Placée sous le thème » Egalité d’accès : Assurer des droits égaux, le leadership, la meilleure participation et représentativité aux femmes vivant avec handicap aux processus politiques et de paix en Afrique centrale « , cette rencontre réuni plus de 70 délégués, parmi lesquels figurent les femmes vivant avec handicap venus du Congo Brazzaville, du Cameroun, du Gabon, du Burundi et de la RCA.
Ces assise vise à changer les perceptions sur le handicap et attirer l’attention de la communauté sur la reconnaissance et le respect effectifs des droits des femmes vivant avec handicap et ressortir des résolutions et recommandations, pour assurer le bien être des femmes vivant avec handicap.

Elles visent aussi d’éveiller davantage la conscience de la femme handicapée et l’encourager à s’engager dans la vie publique et politique et aux processus de paix dans la sous-région.
Dans son mot de circonstance, la ministre Irène Esambo a félicité le comité organisateur de ces assises pour leurs efforts consentis pendant les préparatifs.
Elle a ensuite salué cette initiative combien louable et a émis le vœu de voir les femmes vivant avec handicap s’engager massivement à la vie politique et publique, tout en étant compétentes.
Prenant la parole à cette cérémonie d’ouverture, le Directeur exécutif du Forum des défenseurs et organisations des personnes handicapées en Afrique centrale et dans les Grands Lacs (FOPHAC), Me Patrick Pindu-di-Lusanga, a rappelé à l’assistance que malgré les avancées réalisées à travers les actions menées pour la défense, la protection et la promotion des droits des personnes vivant avec handicap (PVH), la majorité d’entre elles vivent dans des conditions déplorables dans la sous-région d’Afrique centrale.
Leurs vies sont souvent menacées par des conditions extrêmement difficiles, notamment la discrimination, le sous- emploi, la mendicité, la dépendance accrue, la pauvreté, les barrières architecturales, etc…
» …C’est ici le lieu ou les femmes vivant avec handicap de notre sous-région doivent échanger autour de leurs problèmes, défis et difficultés, pour leur meilleure participation dans la société et à toutes les sphères de la vie, avec les conditions d’égalité avec les autres femmes dites valides « , a estimé Me Pindu.
Et d’ajouter : » A cette occasion, je souhaiterais que durant ces 3 jours d’échanges, nous donnions le meilleur de nous-mêmes, pour arriver à élaborer un rapport des travaux rationnel… ».
Me Pindu a par ailleurs saisi l’occasion, pour remercier les participants à ce forum ainsi que tous les partenaires techniques et financièrs qui ont mis la main dans la pâte, pour l’organisation de cette grande activité sous-régionale.
» … Je conclu mon allocation en adressant nos vifs remerciements à toutes les personnes présentes à ces assises, et nous adressons nos vifs remerciements à toutes les institutions qui ont accepté de se joindre à nous, en participant à ce forum, au gouvernement de la RDC à travers le ministre des PVH et APV et à nos partenaires techniques et financiers tels que National Endowment for Democracy( NED), Word Mouvement for Democracy, le BCNUDH, le PNUD, l’ONU FEMMES, hôtel Memling, le CNUDHAC et la Division Genre Monusco, de l’intérêt qu’il portent pour la promotion des droits des personnes vivant avec handicap… », a encore dit Me Pindu.
Pour leur part, chaque partenaire a encouragé le combat de la femme handicapée ainsi que l’apport de ce forum qui porte plus haut le plaidoyer de la femme vivant avec handicap au niveau de l’Afrique centrale.
Notons que, sur l’initiative du FOPHAC, la première conférence sous régionale sur les droits des femmes vivant avec handicap en Afrique centrale était organisée en août 2018 au Congo-Brazzaville.
José Wakadila et Science Kinkobo