« L’impact et les conséquences de la guerre et les conflits armés dans les provinces de l’Est de la RDC sur les Personnes vivant avec Handicap de 1996 à ce jour « , c’est le thème abordé lors d’une conférence-débat organisée mercredi 20 Mars 2024 à Kinshasa par la Fédération nationale des associations des personnes vivant avec handicap (FENAPHACO).

Cette réunion qui entre dans le cadre du projet de renforcement de la participation citoyenne des personnes handicapées aux réformes et aux processus politique et démocratique en RDC, vise à sensibiliser les personnes vivant avec handicap, à s’approprier des conséquences néfastes qu’elles subissent par rapport à la guerre dans l’est de la RDC.

C’est la Salle de conférence KUNDELUNGU du bâtiment administratif du Ministère de l’Intérieur situé dans la commune Lingwala à Kinshasa qui a servi de cadre pour le déroulement de cette matinée organisé avec l’appui Financier de National Endowment for democracy (Ned), World mouvement for democracy et des Nations-Unies.

Il faut retenir en outre, que cette conférence a eu lieu dans le cadre de l’application et la Mise en œuvre de la Résolution 2475 du Conseil de sécurité des Nations Unies, portant sur la Protection des Personnes vivant avec Handicap dans les conflits armés.

En fait, pour la FENAPHACO, ce sont les personnes vivant avec handicap qui subissent plus par rapport à la guerre dans l’est du pays. C’est pour cette raison qu’elle appelle le gouvernement congolais, les Agences du système des Nations-Unies qui travaillent sur la question humanitaire et les ONG internationales, de pouvoir s’approprier de ladite révolution qui porte sur la protection des personnes handicapées dans les conflits armés, les crises humanitaires et les catastrophes naturelles, en vue d’arriver à une meilleure protection des personnes handicapées dans les zones où sévissent les conflits armés.

Prenant la parole à cette occasion, Madame Pitshouna Bazabidila, présidente provinciale des réseaux des femmes à la FENAPHACO, a laissé entendre que la journée internationale de la femme est célébrée dans une atmosphère de deuil en solidarité avec à nos frères et sœurs qui sont massacrés dans l’est du pays depuis plusieurs décennies. Et cette guerre a-t-elle ajoutée, continue de provoquer des victimes, parmi lesquels, les membres des familles des personnes vivant avec handicap, dont le nombre ne fait qu’accroître.

Elle a ensuite rappelé que l’activité de ce jour, est une occasion de mieux appréhender l’impact de la guerre depuis 1996 et mieux comprendre comment la Résolution 2475 exige les Etats membres, à protéger les personnes vivant avec handicap.

Plus d’un million des personnes handicapées tuées par la guerre dans l’est

Pour sa part, Me Patrick Pindu-di-Lusanga, Coordonnateur national de la FENAPHACO, a fait savoir que plus d’un million des personnes vivant avec handicap sont decedees par rapport à cette guerre de l’Est de la RDC, mais personne ne hausse le ton pour pouvoir le dire clairement.

 » … Ni le gouvernement, ni les ONG internationales, ni les Agences du système des Nations-Unies, ni les ONG locales ne font allusion à cette triste réalité dans tous leurs rapports qui sont publiés. Personne ne fait allusion ou mention aux personnes handicapées qui ont besoin de l’assistance humanitaires dans ces zones des conflits armés… », a regretté Me Pindu.

Et de poursuivre : « … Aujourd’hui, nous connaissons un grand nombre des personnes vivant avec handicap qui sont des déplacés et vivent dans des conditions très difficiles dans la ville de Goma, voire à Bukavu. Ces personnes handicapées n’ont pas de nourriture, moins encore de l’eau et utilisent des petites maisons ou même des bages pour pouvoir vivre. Le chômage est devenu également élevé chez les personnes vivant avec handicap. Voilà pourquoi la FENAPHACO vient d’elever le ton pour amener tout le monde à pouvoir s’approprier de cette question de protection des personnes vivant avec handicap dans les conflits armés… »

Plaidoyer

Dans un autre angle, la FENAPHACO compte mener des actions de plaidoyer auprès des autorités du pays, notamment la commission Nationale des droits de l’homme et le gouvernement. Mais également, d’organiser si possible, une table ronde au cours de laquelle on vas constituer ensemble une commission comprenant le gouvernement, les députés et sénateurs des provinces qui sont touchées par cette guerre, pour une discussion et des échanges, a indiqué le Coordonnateur national de la FENAPHACO.

Il y a lieu de signaler que cette activité a connu la participation massive des organisations des personnes handicapées et des leaders des organisations de la société civile et autres invités de marque.

José Wakadila et Science Kinkobo